COVID-19

Le scanner post-mortem fait la lumière sur des décès inexpliqués pendant le pic épidémique

Une équipe de radiologues hospitaliers associés à l’Institut médico-légal de Paris a réalisé des scanners post-mortem sur 64 sujets victimes de décès inexpliqués durant le pic épidémique de COVID-19. Pendant cette période, ils rapportent un taux trois plus élevé d'embolies pulmonaires proximales que pendant toute l'année 2019.

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Le 29/06/20 à 7:00, mise à jour hier à 15:07 Lecture 3min.

Image de scanner post-mortem montrant une embolie pulmonaire sous la forme d’une image arrondie spontanément dense touchant l’artère pulmonaire gauche (flèche). © Benzakoun et coll/European Journal of Heart Failure

Dans une étude publiée le 28 mai 2020 dans la revue European Journal of Heart Failure, une équipe française a utilisé le scanner post-mortem pour tenter de comprendre les causes de nombreux décès inexpliqués, potentiellement liés au COVID-19. « L'objectif de l'étude était de comparer le taux d'embolie pulmonaire proximale entre des sujets suspectés de COVID-19 pendant le pic épidémique à Paris (du 23 mars au 7 avril 2020) et des sujets examinés en 2019 (groupe contrôle) », détaille les auteurs.

Un scanner dédié à l'imagerie post-mortem

Durant cette période, des radiologues de l’hôpital Sainte-Anne (Paris), en collaboration avec l’Institut médico-légal de Paris, ont réalisé des scanners post-mortem sur 64 sujets âgés de 27 à 99 ans, suspectés d’être infectés par le COVID-19. « Sur réquisition judiciaire, on nous demande régulièrement de réaliser des scanners pour des morts inexpliquées, identifier des corps ou faire des bilans lésionnels, explique Joseph Benzakoun, radiologue à l’hôpital

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Carla Ferrand

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