Contraste en IRM

Plus de 17 % des participants d’une étude italienne signalent des symptômes après injection de gadolinium

Une étude menée à l’université de Rome « Campus biomédical » s'est intéressée au taux d’effets indésirables ressentis par les patients après l'injection de deux produits de contraste gadolinés. D’après leurs résultats, il est supérieur de presque 10 points à la proportion d’effets subis après IRM sans injection.

Le 14/12/18 à 16:00, mise à jour hier à 15:09 Lecture 1 min.

Les résultats indiquent que 8,3 % des patients ont signalé au moins un nouveau symptôme dans le groupe IRM sans produit de contraste. Cette proportion s’élève à 17,4 % dans le groupe gadodiamide et à 17,8 % dans le groupe gadotérate de méglumine (photo d'illustration). D. R.

Quelle proportion de patients subissent des effets indésirables après une injection d’agent de contraste à base de gadolinium ? C’est la question que s’est posée une équipe de chercheurs italiens à propos de deux produits : le gadodiamide (Omniscan®, qui n’est plus commercialisé) et le gadotérate de méglumine (Claricyclic®). Leurs résultats sont parus dans Investigative Radiology [1] le 30 octobre 2018.

1 088 patients interrogés

Pour cette étude prospective, ils ont rassemblé 1 088 patients en trois groupes : ceux qui ont passé une IRM sans produit de contraste, ceux qui ont passé une IRM avec injection de gadodiamide et ceux qui ont passé une IRM avec injection de gadotérate de méglumine. Chacun de ces participants a renseigné un questionnaire par appel téléphonique avant et 24 heures après l’IRM pour vérifier l’absence de symptômes avant l’examen : douleur au torse central, douleur au bras ou à la jambe, douleur osseuse, maux de tête, rougeur de la peau (tout site du corps), fatigue et confusion mentale.

17 à 18 % de symptômes après injection

8,3 % des patients ont signalé au moins un nouveau symptôme dans le groupe IRM sans produit de contraste. Cette proportion monte à 17,4 % dans le groupe gadodiamide et à 17,8 % dans le groupe gadotérate de méglumine. La différence entre le groupe sans injection et les groupes avec injection est significative.

Des symptômes différents selon le PDC

Pour le gadodiamide, deux symptômes étaient significativement plus fréquents : la fatigue et les étourdissements. Pour le gadotérate de méglumine, il s’agissait de la fatigue, la confusion mentale et la diarrhée.

Auteurs

Avatar photo

Benjamin Bassereau

Directeur de la rédaction BOM Presse Clichy

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. Parillo Marco et coll., « A Structured Survey on Adverse Events Occurring Within 24 Hours After Intravenous Exposure to Gadodiamide or Gadoterate Meglumine – A Controlled Prospective Comparison Study », Investigative Radiology, octobre 2018. DOI : 10.1097/RLI.0000000000000528.

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

18 Avr

16:01

Les sociétés Bayer et Hologic ont annoncé le 11 avril dernier leur collaboration visant à fournir une solution coordonnée pour l'angiomammographie. L’objectif de ce partenariat sera ainsi d’améliorer l’accès à cette nouvelle modalité d’imagerie mammaire, indique Bayer dans un communiqué.

13:31

Des chercheurs chinois concluent dans une récente étude que la TEP-IRM au 68Ga-PSMA-11 a le potentiel de réduire les biopsies inutiles de plus de 80 % chez les patients présentant des lésions PI-RADS 3.

7:35

Une revue systématique publiée dans AJR a établi que les lésions IRM associées aux pathologies de la hanche ou du genou chez les patients de 45 ans ou plus représentaient des biomarqueurs d’imagerie potentiels, utilisables comme cibles de traitement.
17 Avr

16:01

Docteur Imago

GRATUIT
VOIR