Bonjour Isabelle Doutriaux-Dumoulin, vous êtes une des organisatrices du congrès de la SIFEM 2024. Pourriez-vous vous présenter et nous rappeler l’histoire et les objectifs de la SIFEM ?
Isabelle Doutriaux-Dumoulin / Bonjour, je suis radiologue à l’institut de cancérologie de l’Ouest (Pays de la Loire). La sénologie constitue une part importante de mon activité. La SIFEM est la Société d’imagerie de la femme, créée il y a 11 ans par la fusion de la SOFMIS (imagerie mammaire) et de la partie gynécologie de la SIGU (Société d’imagerie génito-urinaire). Sa présidente est la professeure Isabelle Thomassin-Naggara. La SIFEM a pour objet de promouvoir l’imagerie diagnostique et thérapeutique du pelvis féminin et du sein. Elle s’implique directement dans la formation médicale continue, entre autres à partir de son congrès annuel, temps fort de la vie de cette société.
Pouvez-vous nous donner quelques détails sur le congrès ?
I. D.-D. / Avec mes collègues de l’ICO, du CHU et du secteur libéral nantais, nous avons le privilège d’organiser ce congrès pour la SIFEM qui se déroulera du 13 au 15 juin à la Cité des congrès de Nantes. Le congrès de la SIFEM s’adresse à tous les radiologues et aux internes de radiologie spécialisés ou non en imagerie de la femme. La particularité de ce congrès est d’être organisé alternativement dans différentes régions de France ou exceptionnellement dans des pays francophones limitrophes, ce qui permet de mettre en avant des intervenants locaux aux côtés des experts nationaux. Cette dynamique est particulièrement enrichissante. Le congrès est aussi l’occasion pour les industriels de présenter leurs dernières nouveautés.
Comment est organisé le programme des trois journées ?
I. D.-D. / La journée du jeudi est consacrée à l’imagerie pelvienne et le vendredi et le samedi matin seront dédiés à la sénologie. À côté des présentations en séance plénière, sont organisés des ateliers sur des sujets choisis. Ces présentations en petits groupes permettent plus d’échanges et d’interactions, facilitant ainsi la transmission des savoir-faire.
Quelles sont les nouveautés par rapport aux éditions précédentes ?
I. D.-D. / Se renouveler est toujours une tâche difficile. Pour ce congrès, nous avons choisi comme thème directeur « Voir plus loin ». C’est une vaste idée, car nous pouvons voir plus loin dans l’imagerie grâce aux évolutions technologiques, plus loin que l’imagerie avec la multidisciplinarité, voir plus loin que la femme et plus loin dans l’avenir avec des sujets originaux comme la transidentité ou l’écoresponsabilité.
Au-delà du congrès, nous avons choisi de changer les codes de la soirée de gala, moment de convivialité très apprécié des participants, pour quelque chose de moins formel.
Quels seront les thèmes abordés cette année ?
I. D.-D. / En gynécologie, nous parlerons des dernières avancées en imagerie des douleurs pelviennes chroniques, notamment de l’expérience nantaise sur le syndrome de congestion pelvienne, de l’endométriose, de la fertilité, de l’oncologie et de leur prise en charge multidisciplinaire.
En sénologie, nous aborderons l’imagerie de la femme jeune, du bénin au malin, l’évaluation du risque de cancer du sein et l’évaluation préthérapeutique du cancer du sein.
Les sessions seront transversales avec la présence de cliniciens : chirurgien, oncologue, généticien mais aussi de médecins nucléaires et anatomopathologistes qui apporteront leur expérience et point de vue. Nous avons également souhaité faire des mises au point sur des sujets de pratique quotidienne, sur les nouvelles recommandations nationales ou internationales, les nouvelles techniques comme l’angiomammographie, la TEP-IRM et l’intelligence artificielle.
Pouvez-vous nous parler des congrès adossés à la SIFEM ?
I. D.-D. / Il y aura bien évidemment l’exposition technique avec nos soutiens et partenaires. Ils nous feront découvrir leurs nouveautés et avancées technologiques sur leurs stands ou lors de symposiums.
Le vendredi, en parallèle, l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie (AFPPE) organise une journée de formation dédiée aux manipulateurs en radiologie avec une centaine de participants.
Enfin, la veille du congrès se tiendra la SIFEM junior. Une soixantaine de juniors, internes ou assistants, sont invités sur sélection, à venir présenter un cas clinique. Cette journée a pour ambition de mettre en avant la jeune génération de radiologues qui souhaitent s’investir en imagerie de la femme et leur permet de valider la mention CERF en radiologie sénologie ou gynécologie.
Comment peut-on s’inscrire ?
I. D.-D. / L’inscription est possible sur le site de la SIFEM (https://sifem2024.fr). L’adhésion à la SIFEM permet d’avoir un tarif préférentiel sur l’ensemble du congrès et pour la soirée officielle. Les participants peuvent venir sur une journée ou sur la totalité du congrès. Il existe un tarif préférentiel pour une inscription jusqu’au 7 mars et pour les membres adhérents de la SIFEM.
Nantes est une ville d’accès facile en particulier par le train. La Cité des congrès se situe dans le centre-ville, proche de la gare et desservie par les transports en commun pour lesquels la métropole offre aux participants, sur simple demande, un « pass » gratuit le temps du congrès, ceci pour favoriser une mobilité bas carbone.
Combien de participants attendez-vous ?
I. D.-D. / L’année dernière, le congrès de Bordeaux a accueilli 1 000 participants. Nous espérons une fréquentation du même ordre.
Quel dernier message souhaitez-vous transmettre aux participants ?
I. D.-D. / Nous espérons que vous viendrez nombreux, que vous serez actifs pour rendre ce congrès, qui est le vôtre, instructif, fécond et convivial et repartir ainsi avec des perspectives éclairées pour votre pratique quotidienne.
Voir plus loin, car l’imagerie de demain se construit aujourd’hui.