La radioprotection des travailleurs a été « satisfaisante » dans les installations de scanographie en 2015, estime l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Dans son bilan des inspections réalisées pendant l’année 2015, l’instance constate que la réglementation est respectée dans les 77 installations de scanographie « exclusivement dédiées à l’imagerie médicale » qu’elle a visitées.
100 % ont désigné une personne compétente en radioprotection
Sur 11 indicateurs relatifs à la radioprotection des travailleurs, 7 sont notés comme « satisfaisants », ce qui signifie que plus de 85 % des installations inspectées se conforment aux exigences réglementaires. Toutes ont ainsi désigné une personne compétente en radioprotection, dont les missions couvrent les activités de scanographie. Les moyens qui lui sont attribués restent cependant « hétérogènes d’un site à l’autre », nuance le rapport.
Un bon point pour les évaluations des risques, les équipements de radioprotection, la dosimétrie passive, etc.
Autres bons points : les évaluations des risques, réalisées dans 90,9 % des installations, la délimitation des zones réglementées (86,6 %), la mise à disposition d’équipements de protection individuels adaptés (98,5 %) et la réalisation des contrôles techniques externes de radioprotection, effective dans 100 % des centres, et des contrôles d’ambiance internes (97 %). La surveillance par dosimétrie passive est assurée dans 98,5 % des cas pour les personnels salariés. « Elle l’est moins pour les praticiens libéraux vacataires », précise le rapport.
Le renouvellement de formation triennal n’est pas respecté
En revanche, et c’est le premier indicateur évalué comme « non satisfaisant », le suivi par dosimétrie opérationnelle, obligatoire en zone contrôlée, est en place dans seulement 55 % des sites inspectés. Le deuxième problème relevé par l’ASN concerne la formation à la radioprotection des travailleurs exposés. Les personnels d’un même centre ont tous été formés depuis moins de 3 ans, comme le veut la réglementation, dans à peine 38,8 % des installations, et partiellement dans 52 % des sites. « L’absence de renouvellement de cette formation est de nature à développer la méconnaissance des consignes de radioprotection et notamment l’obligation du port du dosimètre opérationnel en zone contrôlée », prévient le rapport.
C’est surtout la radioprotection des patients qui pêche
Dernier point jugé « non satisfaisant » : les non-conformités relevées lors des contrôles techniques de radioprotection ne sont toutes levées que dans 56,7 % des installations. Enfin, la réalisation des analyses des postes de travail est évaluée comme ayant une « marge de progrès ». Malgré ces lacunes à améliorer la radioprotection des travailleurs au scanner est considérée comme « globalement assurée » par l’ASN. L’autorité s’inquiète davantage de la radioprotection des patients. « Des progrès sont encore nécessaires pour une meilleure appropriation du principe de justification des examens et d’optimisation des doses délivrées aux patients », écrit-elle.
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