Pratiques professionnelles

L’ASN juge « satisfaisante » la radioprotection des professionnels

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a publié en novembre le bilan des inspections réalisées en 2015 dans les installations de scanographie. Malgré quelques lacunes, la radioprotection des travailleurs est assurée de façon conforme à la réglementation.

Le 22/12/16 à 15:00, mise à jour aujourd'hui à 14:16 Lecture 2 min.

98,5 % des installations de scanographie inspectées par l’ASN en 2015 mettent à disposition des équipements de protection adaptés. © Carla Ferrand

La radioprotection des travailleurs a été « satisfaisante » dans les installations de scanographie en 2015, estime l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Dans son bilan des inspections réalisées pendant l’année 2015, l’instance constate que la réglementation est respectée dans les 77 installations de scanographie « exclusivement dédiées à l’imagerie médicale » qu’elle a visitées.

100 % ont désigné une personne compétente en radioprotection

Sur 11 indicateurs relatifs à la radioprotection des travailleurs, 7 sont notés comme « satisfaisants », ce qui signifie que plus de 85 % des installations inspectées se conforment aux exigences réglementaires. Toutes ont ainsi désigné une personne compétente en radioprotection, dont les missions couvrent les activités de scanographie. Les moyens qui lui sont attribués restent cependant « hétérogènes d’un site à l’autre », nuance le rapport.

Un bon point pour les évaluations des risques, les équipements de radioprotection, la dosimétrie passive, etc.

Autres bons points : les évaluations des risques, réalisées dans 90,9 % des installations, la délimitation des zones réglementées (86,6 %), la mise à disposition d’équipements de protection individuels adaptés (98,5 %) et la réalisation des contrôles techniques externes de radioprotection, effective dans 100 % des centres, et des contrôles d’ambiance internes (97 %). La surveillance par dosimétrie passive est assurée dans 98,5 % des cas pour les personnels salariés. « Elle l’est moins pour les praticiens libéraux vacataires », précise le rapport.

Le renouvellement de formation triennal n’est pas respecté

En revanche, et c’est le premier indicateur évalué comme « non satisfaisant », le suivi par dosimétrie opérationnelle, obligatoire en zone contrôlée, est en place dans seulement 55 % des sites inspectés. Le deuxième problème relevé par l’ASN concerne la formation à la radioprotection des travailleurs exposés. Les personnels d’un même centre ont tous été formés depuis moins de 3 ans, comme le veut la réglementation, dans à peine 38,8 % des installations, et partiellement dans 52 % des sites. « L’absence de renouvellement de cette formation est de nature à développer la méconnaissance des consignes de radioprotection et notamment l’obligation du port du dosimètre opérationnel en zone contrôlée », prévient le rapport.

C’est surtout la radioprotection des patients qui pêche

Dernier point jugé « non satisfaisant » : les non-conformités relevées lors des contrôles techniques de radioprotection ne sont toutes levées que dans 56,7 % des installations. Enfin, la réalisation des analyses des postes de travail est évaluée comme ayant une « marge de progrès ». Malgré ces lacunes à améliorer la radioprotection des travailleurs au scanner est considérée comme « globalement assurée » par l’ASN. L’autorité s’inquiète davantage de la radioprotection des patients. « Des progrès sont encore nécessaires pour une meilleure appropriation du principe de justification des examens et d’optimisation des doses délivrées aux patients », écrit-elle.

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

13:31

Un réseau de neurones convolutifs (CNN) a été entraîné à détecter automatiquement les zones floues en mammographie dans des régions pertinentes pour le diagnostic. Ce modèle, s'il était implémenté en pratique clinique, pourrait fournir un retour utile aux MERM afin de réaliser rapidement de meilleures prises de vue qui soient de haute qualité, selon une étude rétrospective.

7:31

Un état de l'art en français sur la biopsie pulmonaire percutanée sous scanner présentant ses indications, ses contre-indications et les bonnes pratiques dans ce domaine a été publié le 14 novembre en accès libre dans le Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle.
20 Nov

16:01

Les séquences ciné en IRM cardiaque reconstruites par apprentissage profond et acquises sur trois cycles cardiaques permettent de réduire le temps d’acquisition de plus de 50 % par rapport à la séquence référence sans apprentissage profond, et le tout sans différence dans la qualité d'image, selon une étude prospective menée sur 55 volontaires sains en IRM 1,5 T.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR