Congrès de la RSNA

Privation de sommeil : le cœur des radiologues en prend un coup

Des chercheurs allemands ont évalué les effets de la privation de sommeil sur l’organisme de 20 radiologues. Après une garde de 24 heures, leur cœur montrait des signes de stress, ont-ils expliqué lors du congrès annuel de la RSNA.

Le 26/12/16 à 11:31, mise à jour aujourd'hui à 14:33 Lecture 1 min.

Les 20 radiologues participant à l’étude ont passé une IRM cardiaque avant et après une garde de 24 heures. D. R.

Le manque de sommeil, mauvais pour le cœur ? C’est ce que semble prouver l’étude présentée lors du congrès de la Société nord-américaine de radiologie, fin 2016, par des chercheurs du service de radiologie diagnostique et interventionnelle de l’université de Bonn, en Allemagne. «Pour la première fois, nous avons montré que la privation de sommeil à court terme dans le contexte de gardes de 24 heures peut entraîner une augmentation significative de la contractilité cardiaque, de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque et de la sécrétion d’hormones de stress», détaille Daniel Kuetting, médecin et principal auteur.

IRM cardiaque avant et après la garde

Les chercheurs ont fait appel à 20 radiologues, 19 hommes et une femme, d’un âge moyen de 31,6 ans. Chacun des participants de l’étude a passé une IRM cardiaque avant et après une garde de 24 heures, avec une moyenne de trois heures de sommeil. Ils ont également fourni des échantillons de sang et d’urine. Leurs pressions artérielles et leurs fréquences cardiaques ont été mesurées.

Des indicateurs significatifs de stress

Après cette séance de privation de sommeil, les scientifiques ont observé chez les volontaires une augmentation significative de la tension artérielle systolique moyenne (pré = -21,9 ; post = -23,4), de la pression artérielle systolique (112,8; 118,5) et diastolique (62,9; 69,2) et de la fréquence cardiaque (63; 68,9). «Les participants ont également présenté des augmentations significatives de la thyréostimuline, des hormones thyroïdiennes FT3 et FT4, et du cortisol», révèle l’étude. Malgré ces résultats, Daniel Kuetting note que d’autres études plus vastes seraient nécessaires pour déterminer les possibles effets à long terme du manque de sommeil : «La pertinence clinique n’est pas encore bien comprise, reconnaît-il. Ces effets sont de courte durée et ils devraient être étudiés au sein d’une plus grande cohorte.»

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

09 Déc

16:00

L'entreprise Agfa annonce la suppression de 145 postes en Belgique, due à l'accélération du déclin du film radiologique sur le marché mondial (communiqué).

14:00

Une étude passe en revue l'utilité des algorithmes basés sur l'IA et l'apprentissage automatique pour faciliter efficacement le triage et rationaliser le flux de travail en radiologie pédiatrique.

7:23

L'arrêté du 5 décembre 2025 fixe à 295 le nombre maximum d'autorisations d'exercice des personnes titulaires d'un diplôme permettant l'exercice, dans le pays d'obtention de ce diplôme, de la profession de médecin, pour la période du 15 décembre 2025 au 15 décembre 2026. Pour la radiologie, le nombre d'autorisations est fixé à 3. Ces personnes doivent avoir satisfait à des épreuves de vérification des connaissances, précise l'arrêté.
08 Déc

16:12

Le scanner double-énergie en scanner n’apporte pas de supériorité technique constante par rapport au scanner standard pour la résolution en contraste des métastases hépatiques hypovasculaires, selon une méta-analyse.

11:00

Bayer a présenté au RSNA les premiers résultats pédiatriques de son étude QUANTI, montrant que son agent de contraste IRM gadoquatrane offre un profil pharmacocinétique et une sécurité comparables à ceux de l’adulte, tout en réduisant de 60 % la dose (communiqué).
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR