Étude de l'IRSN

La radio numérique irradie moins que l’analogique

Un rapport publié par l’IRSN indique que les appareils de radiographie équipés de détecteurs numériques délivrent une dose de 20 à 30 % inférieure aux appareils analogiques ou munis de plaques photostimulables lors des examens du thorax, du bassin ou du rachis lombaire de face.

Le 31/01/17 à 8:00, mise à jour aujourd'hui à 14:30 Lecture 1 min.

Les appareils équipés d'un capteur plan (à droite) irradient moins les patients lors des examens de face du thorax, du bassin et du rachis lombaire, que les machines qui utilisant le couple écran-film ou des plaques ERLM (à gauche). © Kévin Baclet

Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), une radiographie du thorax, du bassin ou du rachis lombaire de face irradie moins le patient lorsqu’elle est réalisée sur un appareil équipé d’un capteur plan (DR) qu’avec une machine qui utilise le couple écran-film ou une plaque photostimulable (ERLM). Ce constat se base sur l’analyse des données dosimétriques que l’IRSN a recueillies systématiquement auprès des structures publiques et privées entre 2013 et 2015.

24 cGy.cm² pour le couple écran-film contre 16,4 cGy.cm² pour le thorax

Le rapport mis en ligne le 24 novembre 2016 indique ainsi que, pour une radio du thorax de face, le 75e centile, c’est-à-dire la valeur en dessous de laquelle se situent 75 % des moyennes des produits dose.surface (PDS) relevés dans les établissements, est de 24 cGy.cm² avec un couple écran-film, 22,8 cGy.cm² avec une plaque photostimulable et 16,4 cGy.Cm² avec un capteur plan. Le tiercé est le même pour les radios du bassin et du rachis lombaire de face : le couple écran-film est le détecteur le plus irradiant, suivi de près par la plaque photostimulable alors que la dose délivrée par un appareil à capteur plan est bien en dessous.

© IRSN

75es centiles des distributions pour la période 2013-2015, suivant le PDS, par type de détecteur pour les trois types d’examen les plus fréquents en radiologie conventionnelle. © IRSN

La radiographie analogique est devenue marginale, mais elle subsiste

« La numérisation directe reste la méthode de détection permettant la meilleure optimisation de la dose avec des valeurs de PDS inférieures de 20 à 30 % à celles obtenues avec les autres détecteurs », commente l’IRSN. L’institut relève par ailleurs que, si elle est devenue marginale, l’utilisation du couple écran-film « subsiste malgré la disponibilité de détecteurs numériques sur le marché de l’imagerie depuis de nombreuses années ».

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint BOM Presse Clichy

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

27 Nov

15:13

Chez les patients atteints de calcification coronarienne sévère, l’angiographie coronarienne ultra-haute résolution avec détecteur de photons a montré une sensibilité et une spécificité élevées pour détecter les sténoses dans des vaisseaux fortement calcifiés, réduisant potentiellement l’angiographie coronarienne invasive. (Étude)

13:10

Des chercheurs en Corée du Sud ont développé un modèle d’IA capable de détecter les méningiomes sur des radiographies du crâne. Validée sur des données internes et externes, la méthode démontre une performance élevée et constitue une alternative prometteuse pour les environnements disposant de ressources limitées. (Étude)

7:10

L’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus intégrée dans la recherche et la pratique en radiographie. Selon une étude parue dans Radiography, GenAI et les LLM offrent des opportunités transformatrices pour la recherche en radiographie à travers plusieurs étapes, de la conception de l’étude à la diffusion. Leur intégration exige toutefois une validation rigoureuse et des garanties éthiques pour limiter les biais, les erreurs et les risques liés à la confidentialité.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR