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Le Guide du bon usage peine à se faire connaître auprès des demandeurs

Malgré les efforts de ses promoteurs, le Guide du bon usage des examens d’imagerie médicale, référentiel rédigé par des radiologues à destination des médecins demandeurs d’examens, reste peu connu de ces derniers.

Le 11/05/17 à 15:53, mise à jour hier à 14:14 Lecture 1 min.

Le Guide du bon usage des examens d'imagerie médicale est un référentiel de bonnes pratiques destiné aux médecins qui demandent des examens et à ceux qui les réalisent. © Kwangmoo - Fotolia

Le Guide du bon usage des examens d’imagerie médicale est un aide-mémoire pour la mise en pratique du principe de justification. La Société française de radiologie (SFR) et la Société française de médecine nucléaire (SFMN) l’ont conçu pour répondre aux exigences de la Directive EURATOM 97/43 dédiée à la radioprotection des patients. C’est un référentiel de bonnes pratiques destiné aux médecins qui demandent des examens et à ceux qui les réalisent. Son objectif est de réduire l’exposition des patients en supprimant les examens d’imagerie non justifiés et en privilégiant les techniques non irradiantes. Il entend ainsi améliorer la qualité des soins, maîtriser les coûts et promouvoir l’interdisciplinarité.

L’intégrer dans la formation initiale et continue des médecins

Malheureusement, peu de médecins l’utiliseraient, à part les radiologues, affirme Jean-Philippe Masson, président de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR). Selon lui, ce Guide du bon usage a pourtant tout intérêt à se faire connaître, car les demandes d’examens adressées aux radiologues ne seraient pas toujours pertinentes. Il faudrait démocratiser son usage en l’utilisant pour la formation des étudiants en médecine, expliquait-il lors des Journées francophones de radiologie 2016. Il pourrait aussi être intégré dans des programmes de développement professionnel continu. « Pour progresser, il faut former les correspondants au Guide de bon usage. Nous avons fait cette proposition il y a une dizaine d’années, mais elle est toujours refusée par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) à cette date », assure Jean-Philippe Masson. Les éditeurs de logiciels l’ont également refusé car il serait « très compliqué à mettre en ligne ».

Le radiologue est un prescripteur

Comme le rappelle le président de la FNMR, « le radiologue est un spécialiste de deuxième recours. On nous fait une demande d’examen et pas une prescription ». Pour cette raison, le radiologue peut changer l’examen à réaliser ou dire qu’il n’est pas utile. « Il peut mettre en balance le rapport coût/efficacité car il est possible d’avoir un bon diagnostic avec une échographie sans avoir recours à l’IRM. Il doit aussi choisir la technique la moins irradiante pour le patient. »

Auteurs

Virginie Facquet

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