justification des actes médicaux

Le manipulateur dans l’ombre de la pertinence des actes

En fonctionnement normal, la pertinence des actes est la responsabilité du radiologue. Mais en son absence, le manipulateur peut faire jouer son esprit critique. Il doit alors faire part de ses doutes au demandeur ou au radiologue.

Le 22/05/17 à 7:00, mise à jour hier à 15:24 Lecture 1 min.

Le manipulateur peut avoir un rôle dans la pertinence des actes, mais seul le radiologue peut décider de changer une prescription. © Sandra Lerouge

Le radiologue est le garant de la pertinence des actes. Mais le manipulateur a-t-il un rôle à jouer ? « C’est un sujet simple et complexe à la fois », estime Alfredo Cantarinha, manipulateur au CHU du Kremlin-Bicêtre (94). En théorie, toute prescription d’examen radiologique doit être validée par un médecin radiologue. Dans ce cas, il est alors compétent pour orienter l’examen. »

En situation « normale », la pertinence est affaire de radiologue

Le radiologue peut alors décider de modifier la demande en prescrivant un examen moins irradiant, préconisé par le Guide du bon usage. Il peut aussi décider de compléter l’examen par une échographie, un scanner ou une IRM. « Il peut proposer la réalisation d’incidences supplémentaires en radiologie conventionnelle. En situation « idéale », la question ne se pose pas : la pertinence vient du médecin radiologue qui valide la demande du prescripteur et interprète l’examen », poursuit Alfredo Cantarinha.

Se tourner vers le demandeur

En pratique, le radiologue n’est pas toujours présent physiquement. Depuis la publication du nouveau décret d’actes, le manipulateur peut réaliser certains actes sans la présence d’un médecin, en respectant les protocoles établis et la prescription médicale. « Dans ce cas, nous pouvons avoir un avis sur la pertinence. Si l’indication semble douteuse, il nous faut nous tourner vers le prescripteur – avec diplomatie – ou prendre directement l’avis du radiologue », explique Alfredo Cantarinha. À cause de la réglementation, la situation n’est pas sans difficulté pour les manipulateurs. « Ils n’ont en effet pas le droit de réaliser un examen radiologique sans prescription validée par le radiologue. »

Le manipulateur doit avoir un regard critique

Le manipulateur doit donc avoir un regard critique sur la prescription. Il doit également interroger le patient afin de savoir si la douleur est bien latéralisée… un entretien avec le patient quand il est possible est très utile et permet de nouer le dialogue. « En cas de force majeure, si notre conviction est que l’examen n’est pas pertinent et peut porter préjudice au patient, je pense que nous avons un droit de retrait », conclut Alfredo Cantarinha.

Auteurs

Virginie Facquet

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

11 Juil

17:17

D'après un nouvelle étude menée par une équipe germano-américaine et publié par European Journal of Radiology, la réussite de la mise en place de l'IA nécessite une organisation solide et une équipe de surveillance aguerri pour superviser l'évolution, le déploiement et la maintenance continue des algorithmes.

16:13

Selon une étude publiée dans Academic Radiology, des QCM générés par ChatGPT comme outil de renforcement des connaissances ont obtenu des taux de réussite très proche de ceux de radiologues expérimentés. Malgré une qualité jugée assez proche, une partie des étudiants ont reconnu les QCM écrits par des radiologues.

7:00

La qualité des images d'IRM 3D à double écho à l'état d'équilibre (IRM 3D-DESS) du cartilage du genou reconstruites par DL à l'IRM 7 T accélérée avec CAIPIRINHA était équivalente à celle des images 3D-DESS acquises avec une accélération basée sur l’algorithme de reconstruction GRAPPA. (étude).
10 Juil

16:00

La FDA (Food and Drug Administration) a approuvé la radioembolisation dans le cadre du traitement du carcinome hépatocellulaire non résécable, rapporte le site Diagnostic Imaging. Cette thérapie a également été récemment autorisée pour le traitement du cancer colorectal métastatique.

13:00

Sony a annoncé dans un communiqué le lancement de ses derniers moniteurs médicaux disponibles en trois tailles : 27 pouces, 32 pouces  et 43 pouces. Ces derniers intègrent des technologies avancées comme la technologie Backlight Master Drive de Sony qui améliore la luminosité et le contraste pour une meilleure visibilité.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR