Dans son rapport publié en septembre 2016, le Comité d’orientation de la concertation citoyenne et scientifique sur le dépistage du cancer du sein est revenu sur la polémique qui entoure la stratégie de dépistage mise en place au niveau national. « Une controverse scientifique est née, du fait de doutes sur la réalité et l’ampleur de la baisse du risque de décès par cancer du sein liée au dépistage, et de la crainte qu’il génère un nombre plus ou moins élevé de surdiagnostics et de surtraitements », relève le rapport.
Maintenir la confiance
Les auteurs insistent sur le fait « qu’une amélioration notable du programme lui paraît indispensable, afin de répondre à la controverse existante, de telle sorte que la confiance dans le dispositif choisi soit maintenue ». Pour expliquer ce débat sur l’organisation du dépistage, les auteurs du rapport citent plusieurs « dysfonctionnements » et « anomalies » qui selon eux entraînent « des inégalités d’accès », « une confusion entre prévention primaire, dépistage et diagnostic précoce » et « des doutes sur l’efficience de certaines stratégies thérapeutiques ».
Une remise en question de la stratégie
Pour y remédier, le rapport établit une liste de recommandations qui doivent permettre d’améliorer la stratégie de dépistage, notamment en intégrant le médecin traitant dans la démarche de dépistage, en effectuant systématiquement la double lecture pour toutes les mammographies de dépistage, en permettant l’évaluation de la pratique d’échographie « comme acte complémentaire à la mammographie », et en prévoyant « l’arrêt de tout dépistage précoce avant 50 ans pour les femmes sans facteur de risque particulier en mettant en place un déremboursement de l’acte ». Le rapport préconise également que le programme s’inscrive « dans une démarche plus globale de prévention et de dépistage » par la mise en place d’une consultation dédiée, et recommande une stratégie « toujours plus hiérarchisée en fonction du niveau de risques ».
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