Peut-être une sérieuse alternative aux chélates de gadolinium pour les examens d’IRM. Des chercheurs de l’université du Massachusetts (États-Unis) et de la faculté de médecine de Tianjin (Chine) ont développé un agent de contraste à base de protéines humaines, capable de cibler les tumeurs. Ils ont fait paraître les résultats de leurs travaux au mois de juin dans la revue Nano Letters [1].
« Une stabilité chimique exceptionnelle »
Les scientifiques ont expérimenté leur création sur des souris. Ils ont utilisé la transferrine (Tf). Cette glycoprotéine endogène joue un rôle important dans la métabolisation du fer dans l’organisme. Ils ont ainsi formé des nanoparticules nommées gadolinium biomineralized human transferrin protein-based nanoparticles, ou Gd@TfNP. « Par rapport aux chélates de gadolinium utilisés en pratique courante, les Gd@TfNP ont deux avantages. Elles possèdent une stabilité chimique exceptionnelle et montrent une relaxation longitudinale supérieure », précisent-ils.
Détecter les tumeurs de façon précoce
Le produit possède la particularité de cibler les zones tumorales et d’être aisément éliminé par le système hépatobiliaire. « Il offre une nouvelle approche pour concevoir des agents de contraste multifonctionnels biocompatibles pour une large gamme d’applications cliniques », indiquent les chercheurs. Il pourrait notamment servir pour la détection précoce des tumeurs.
De futures applications théranostiques
Cette alternative aux chélates de gadolinium apparaît dans un contexte de polémique autour de certaines formules de ces agents de contraste, dont on retrouve des traces dans l’organisme. Grâce à cette découverte, les équipes sino-américaines espèrent développer des applications théranostiques. « Une telle technique pourrait être utile non seulement pour visualiser les thérapies tumorales, mais aussi pour optimiser la dose de traitement et évaluer les résultats cliniques », déclarent les auteurs.
Discussion
8 commentaires
Commenter cet article