Au 1er janvier 2016, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) recensait 223 571 médecins en activité en France, dont 8 736 radiologues. Des chiffres collectés via le Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS), « auquel tous les médecins sont tenus de s’inscrire ».
Des effectifs en hausse
Sur ces 8 736 radiologues, 5 083 étaient des libéraux, 2 091 exerçaient dans le public, et 1 562 étaient en activité mixte et autres. Au 1er janvier 2015, le nombre total de radiologues en France s’élevait à 8 558. Au 1er janvier 2014, il était de 8 473, contre 8 392 au 1er janvier 2013, 8 300 début 2012, 8 116 en 2011 et 7 999 au 1er janvier 2010. Sur ces sept dernières années, les chiffres de la DREES indiquent donc une hausse régulière des effectifs de médecins radiologues en France.
Une densité qui augmente
Une hausse, certes, mais suit-elle l’évolution de la population française ? Un rapide calcul montre que c’est le cas. L’effectif des radiologues augmente même légèrement plus vite que celui des Français. Pour l’année 2016, la DREES compte en effet 13,2 spécialistes en imagerie médicale pour 100 000 habitants. En 2015, cette densité est de 13 radiologues pour 100 000 habitants. Elle est de 12,9 en 2014 et à 12,8 en 2013.
Des disparités géographiques
Les radiologues sont donc de plus en plus nombreux en France, en valeur absolue et en proportion à la population. Mais ces chiffres nationaux masquent des disparités entre les régions. Ainsi, l’Île-de-France et la région PACA sont les mieux dotées, avec une densité respective de 17,1 et 16,4 radiologues pour 100 000 habitants en 2016, tandis que la région Pays de la Loire n’en compte que 9,2 pour 100 000.
4,2 radiologues pour 100000 habitants dans la Creuse contre 35,7 à Paris
À l’échelle départementale, les différences sont encore plus criantes. En effet, Paris affiche une densité de 35,7 radiologues pour 100 000 habitants, les Alpes-Maritimes 20,4 et l’Hérault 18,6. Au bas de l’échelle, la Creuse pointe à 4,2, la Guyane à 5,5, l’Eure à 5,5 et la Haute-Loire à 6,2. Plus qu’à une pénurie de radiologues, c’est donc à un problème de répartition des effectifs que les territoires sont confrontés, puisque les chiffres révèlent une hétérogénéité flagrante en fonction de l’attractivité de certains départements.
La population vieillit… les radiologues aussi
Autre phénomène que masquent les chiffres bruts : les radiologues sont plus de plus en plus âgés. Ainsi, sur les 8 736 spécialistes recensés au 1er janvier 2016 par la DES, près de la moitié (4 103) avaient plus de 55 ans, tandis que 2 250 avaient moins de 45 ans. Le renouvellement générationnel est un facteur qui pèse lourd dans la problématique de la démographie médicale, dans un pays qui vieillit et avec une population de plus en plus gourmande en examens d’imagerie. Les nouveaux arrivants doivent pouvoir remplacer les médecins qui partent en retraite.
Le nombre d’internes en radiologie augmente
Dans cette optique, l’arrêté du 10 juillet 2014 a déterminé pour la période 2014-2018 le nombre d’internes en médecine à former par spécialité et par subdivision. Pour la radiologie, le nombre de nouveaux internes est passé de 212 à 245 pour 2015, « soit de 1114 à 1218 pour la période 2014-2018 », comme le précise la Société française de radiologie. Mais les futurs radiologues seront-ils prêts à s’installer dans la Creuse ?
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