Organisation du système de santé

Les actes d’imagerie directement ciblés par le PLFSS 2018

La ministre des Solidarités et de la Santé a présenté ce jeudi 28 septembre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2018. Pour réaliser des économies dans la branche maladie, il prévoit notamment d’intervenir sur la pertinence et la tarification des actes d’imagerie.

Le 03/10/17 à 7:00, mise à jour hier à 14:14 Lecture 2 min.

Le PLFSS 2018 prévoit notamment « des actions de pertinence et des adaptations tarifaires des actes d’imagerie ». © C. F.

Ce 28 septembre, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, et le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, ont présenté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2018. Principal objectif de ce millésime : réduire le déficit public et atteindre l’équilibre des comptes de la Sécu « à l’horizon 2020 ». Pour ce faire, plus de 4 milliards d’euros d’économies sont prévus dans la branche maladie. « Cet effort s’organise selon différents axes qui vont structurer le prochain plan d’appui à la transformation de notre système de santé 2018-2022 », précise le dossier de presse du PLFSS.

Améliorer la pertinence des actes et adapter les tarifs

Parmi les axes énoncés, on trouve notamment la structuration de l’offre de soins et l’amélioration de la performance interne des établissements de santé, ainsi que la pertinence et la qualité des actes. La radiologie est directement concernée par ce dernier point. Le projet de loi prévoit en effet « des actions de pertinence et des adaptations tarifaires des actes d’imagerie, de biologie et autres actes médicaux en ville et à l’hôpital ». Ces mesures devraient générer 225 millions d’économies.

Développer de la télémédecine

Concernant le volet « innovation » et son impact sur l’organisation du système de santé, le PLFSS 2018 souhaite notamment favoriser le développement de la télémédecine. « Son déploiement en routine doit permettre de prévenir des hospitalisations et des transports évitables, de faciliter la coordination entre professionnels de santé et généraliser l’accès aux soins. » Cette activité de médecine à distance serait envisagée comme remède au problème de la répartition démographique. « Le déploiement de l’usage de la télémédecine dans les zones sous-denses constituera un objectif du plan d’accès aux soins, notamment en vue de garantir l’accès aux spécialités médicales. »

Investir pour le numérique

Le projet met également en avant l’investissement consacré au numérique en santé. Près de 100 millions d’euros lui seront alloués en 2018. Là aussi, la radiologie devrait être concernée puisque l’objectif affiché est « de développer les services numériques au bénéfice du patient et de renforcer les liens entre l’hôpital et les professionnels de santé de ville ».

Auteurs

Carla Ferrand

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