Les CHU n’en font pas assez contre les conflits d’intérêts, selon l’association Formindep. L’organisation, qui milite pour une information médicale indépendante, a analysé les politiques de prévention mises en œuvre dans les 32 hôpitaux universitaires selon 20 critères, qu’elle a notés de 0 à 3.
Tous au-dessous de la moyenne
Le constat est peu glorieux : aucun établissement n’obtient la moyenne. « Ceux qui arrivent en tête sont les CHU de Toulouse, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et l’AP-HM à Marseille, précise Christian Guy-Coichart, coordinateur de l’étude. Et Toulouse, même en étant classé premier, n’a pas la moyenne, avec seulement 24 points sur 58. » Plusieurs items de l’étude, comme la « transparence de la recherche médicale » ou la « déclaration obligatoire des liens d’intérêts des personnels ayant une fonction de représentation » ne sont remplis par aucun CHU.
Solution législative
Avec cette première étude du genre, Formindep souhaite éveiller les consciences sur cette question. « Beaucoup de directeurs d’établissements reconnaissent le problème mais ils ne savent pas comment le régler. J’imagine qu’ils seraient satisfaits de voir un encadrement législatif de la question émerger, conclut Christian Guy-Coichart. Il existe d’autres solutions, comme les fondations créées pour collecter des dons à destination de la recherche, mais il faut du temps pour les mettre en place. »
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