Histoire

« La radiologie et la guerre » de Marie Curie, ouvrage fondateur de l’utilisation médicale des rayons X

L’action de Marie Curie sur le front pendant la première guerre mondiale est bien connue de tous. Elle a notamment concouru au développement de la radiologie de guerre à travers la mise au point puis l’utilisation de ces voitures radiologiques que l’on appelle aujourd’hui « les petites Curie ». Cependant, on connaît moins son ouvrage intitulé « La radiologie et la Guerre », publié en 1921, qui représente aujourd’hui un ouvrage fondateur pour la radiologie, la radioscopie et même la radiothérapie.

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Le 12/08/20 à 15:00, mise à jour hier à 15:14 Lecture 12 min.

En 1911, Marie Curie reçut le Prix Nobel de chimie pour l’isolation du radium et du polonium. Dix ans plus tard, elle rédigeait "la radiologie et la guerre". ©Wikipedia

Nous avons tous en tête l’histoire à la fois personnelle et publique de Marie Skłodowska, sa rencontre avec Pierre Curie et l’épopée qui les conduisirent à la découverte du radium et du polonium. Malheureusement, le 19 avril 1906, la vie de Marie Curie bascula : Pierre Curie, en traversant en courant la rue Dauphine pour éviter un fiacre qui se dirigeait sur lui, ne vit pas surgir dans l’autre sens une voiture hippomobile qui ne put s’arrêter : il trébucha sur la chaussée mouillée et mourut sur le coup, la tête broyée par les roues de la remorque. Marie Curie n’apprit le décès de son mari que plusieurs heures après le drame et « la pauvre femme eut un moment de désespoir atroce » (1).

Une vie dédiée à la science

Quelques jours plus tard, devenant la première femme enseignant à la Sorbonne, Marie Curie reprit à sa charge les cours de physique de son mari et commença à enseigner en novembre de la même année. En 1910, avec l’aide d’André Debierne, elle isola le gramme de radium qui servira

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Auteurs

Nicolas Foray

Directeur de recherche INSERM

Unité INSERM UA8 « Radiations : Défense, Santé, Environnement »

Centre Léon-Bérard

Lyon

Discussion

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20 Juin

16:00

La Société européenne de radiologie gastro-intestinale et abdominale (ESGAR) a publié des recommandations pratiques pour le diagnostic et l'évaluation de la réponse au traitement chez les patients souffrant d'une maladie de Crohn luminale. L'entéro-IRM et l'échographie sont les examens radiologiques de première ligne, tandis que le scanner peut être utile en seconde ligne ou dans l'aigu, souligne notamment l'article.

13:30

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