Prévention

La démocratisation du dépistage du cancer du poumon chez les Taïwanaises non fumeuses multiplie les surdiagnostics

À Taïwan, la promotion du dépistage par scanner basse dose auprès de la population féminine, non fumeuse à 95 %, a conduit à multiplier l’incidence des cancers du poumon de stade 0 et 1 depuis 2004, selon une étude parue dans JAMA Internal Medicine. Une augmentation qui relèverait en grande partie du surdiagnostic, indiquent les auteurs, qui militent pour un dépistage ciblé.

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Le 13/04/22 à 15:00, mise à jour hier à 15:10 Lecture 2 min.

Depuis 2004, le dépistage du cancer du poumon a fait l’objet de campagnes de promotions auprès des femmes dans les médias et de la part des hôpitaux (photo d'illustration). © Carla Ferrand

Sur près de 58 000 femmes s'étant fait diagnostiquer un cancer du poumon depuis l’introduction du dépistage par scanner basse dose en 2004 sur l'île de Taïwan, 7 000 à 12 000 auraient reçu un surdiagnostic, d'après une étude publiée le 18 janvier dans JAMA Internal Medicine [1]. En cause : l'augmentation du dépistage au sein de cette population où la prévalence du tabagisme actif est inférieure à 5 % depuis 1980.

Des campagnes de promotion

À Taiwan, le dépistage n’est pas remboursé mais il est relativement bon marché (de 140 à 210 euros). Depuis 2004, Il a fait l’objet de campagnes de promotions auprès des femmes dans les médias et de la part des hôpitaux. Pour évaluer les effets de son intensification, les auteurs de l’étude ont analysé l'évolution de deux indicateurs complémentaires : l'incidence des cancers du poumon diagnostiqués à un stade précoce (stades 0 et 1), dont l'augmentation signale que davantage de cancers sont détectés rapidement, et l'incidence des cancers avancés (stade

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Auteurs

François Mallordy

Journaliste rédacteur spécialisé

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Bibliographie

  1. Gao W., Wen C. P., Wu A. et coll., « Association of computed tomographic screening promotion with lung cancer overdiagnosis among asian women », JAMA Internat Medicine, 2022, vol. 182, n° 3, p. 283-290. DOI : 10.1001/jamainternmed.2021.7769

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