Pour soutenir la recherche en imagerie médicale sur le vieux continent, la Société européenne de radiologie (ESR) a fondé il y a dix ans l’Institut européen de recherche en imagerie biomédicale (EIBIR). Sa mission : coordonner la recherche et l’innovation des technologies d’imagerie biomédicale en Europe. « L’EIBIR a un taux de succès très important. L’année dernière, sept projets ont été acceptés », s’est félicité Olivier Clément, responsable du comité de recherche de l’ESR, lors d’une session du dernier Congrès européen de radiologie. L’événement s’est tenu à Vienne, en Autriche, du 1er au 5 mars dernier.
Olivier Clément, responsable du comité de recherche de la Société européenne de radiologie, se félicite du succès de l'EIBIR © C. F.
Regain de dynamisme après la crise
Les activités de recherche et d’innovation en Europe ont clairement ressenti l’influence de la crise financière de 2008. « Cela a eu un impact négatif sur les budgets publics de recherche et sur la disponibilité des ressources humaines », note Gabriel Krestin, le directeur scientifique de l’EIBIR. Malgré tout, poursuit-il, l’Union européenne « a montré sa détermination en matière de financement de la recherche » et l’année 2014 a vu l’entrée en vigueur du programme de recherche Horizon 2020. « C’est aujourd’hui le plus grand programme de financement de recherche en Europe, avec un budget de 71 milliards d’euros », assure Gabriel Krestin.
En France : « Nous nous battons pour pousser les financements »
Lors de cette session consacrée à la recherche, Laure Fournier, radiologue à l’hôpital européen Georges-Pompidou (Paris), a présenté un projet français intitulé Force Imaging, qui a pour objectif de développer la recherche clinique en imagerie. Malgré les initiatives, la question des financements en France reste un sujet épineux : « Il y a des difficultés pour financer la recherche en imagerie, en particulier avec les programmes hospitaliers de recherche clinique, remarque Olivier Clément. Nous nous battons pour pousser les financements, sans quoi l’imagerie risque d’être absorbée par les différentes spécialités qui vont vouloir l’utiliser dans leurs essais cliniques, sans les radiologues. »
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