Impression 3D

Des prothèses personnalisées de la trachée pour améliorer la vie des patients

Le CHU de Toulouse (Haute-Garonne) réalise actuellement des essais cliniques avec des prothèses trachéobronchiques 3D « sur-mesure ». Une innovation qui permet d’éviter les complications des implants standards.

Le 11/04/17 à 11:00, mise à jour hier à 15:25 Lecture 1 min.

Pour réaliser ces implants sur-mesure, les concepteurs utilisent les images de scanner du patient. Puis ils réalisent un modèle générique 3D des bronches et de la trachée. © Anatomik Modeling

À Toulouse, le service de pneumologie du CHU et la start-up Anatomik Modeling, spécialisée dans la conception d’implants médicaux 3D, se sont associés pour mettre au point une prothèse trachéobronchique adaptée à l’anatomie de chaque patient. Le premier modèle a été implanté en octobre 2016 « L’essai clinique porte sur dix patients. À ce jour, six patients ont déjà été opérés », indique Benjamin Moreno, directeur général d’Anatomik Modeling.

Du scanner puis du silicone

Pour réaliser ces implants sur-mesure, les concepteurs utilisent les images de scanner du patient. Puis ils réalisent un modèle générique 3D des bronches et de la trachée. La prothèse est ensuite fabriquée en silicone médical pour une implantation de longue durée. La pose s’effectue par bronchoscopie sous anesthésie générale.

Améliorer la qualité de vie des patients

Ce processus permet de concevoir des prothèses ajustées à la géométrie de la trachée et des bronches du patient. Ce n’est pas le cas avec des implants standards. « Les stents de série sont de simples tubes avec différents diamètres, explique Benjamin Moreno. Ils n’ont pas une bonne adaptabilité, ce qui entraîne des complications dans 20 à 50 % des cas. Des migrations de l’implant ou des inflammations de la paroi des muqueuses peuvent survenir. Ces complications obligent certains patients à être réopérés, parfois plusieurs fois dans la même année. Le but est donc de concevoir des dispositifs médicaux qui permettent d’améliorer la qualité de vie des personnes implantées. »

Les patients suivis pendant un an

Pour les équipes toulousaines, les perspectives sont encourageantes. « Nous sommes toujours en phase d’essai clinique et les patients doivent être suivis pendant un an suite à la pose. Mais, pour l’instant, les résultats sont très prometteurs », se félicite Benjamin Moreno.

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

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