Tables et arceaux de blocs

L’interventionnel dans tous ses états aux JFR

Aux côtés des scanners et IRM, les appareils destinés à la radiologie interventionnelle étaient au rendez-vous aux Journées francophones de radiologie. Chacun a mis en avant ses innovations, nouvelle interface, une flexibilité accrue ou faible encombrement.

Le 07/11/17 à 12:00, mise à jour hier à 14:15 Lecture 2 min.

Stephanix destine son nouvel arceau aux services d’urgence et aux salles d’opération. © J. H.

La radiologie interventionnelle est en plein essor. Rien d’étonnant, donc, à ce que plusieurs constructeurs aient présenté de nouveaux appareils aux Journée francophones de radiologie.

Une interface à double écran

Un nouvel équipement de radiologie interventionnelle de la gamme Azurion®, de Philips, sera dévoilé au RSNA, à la fin de mois de novembre. Pour patienter, le constructeur néerlandais a présenté sur les JFR les nouveaux écrans et la nouvelle interface utilisateur qui l’équiperont. « Nous sommes passés du Nokia 3310 à l’iPhone X », compare François Buhot, spécialiste modalité en imagerie interventionnelle pour la France. L’interface utilisateur se compose de deux écrans de 32 pouces. Les sources sont mutualisées et peuvent être gérées à la carte, selon l’utilisateur. Un module tactile à la table complète le dispositif en salle. « Nous avons gardé l’ergonomie de l’arceau avec sa grande stabilité, ainsi que nos arceaux plafond », précise-t-il. Pour ces arceaux, le design a été modifié, notamment avec une nouvelle couleur du tube et une dissipation calorifique améliorée. Aujourd’hui, la France compte une dizaine d’installations.

© B. B.

Philips a présenté les nouveaux écrans et la nouvelle interface utilisateur de son dernier modèle de la gamme Azurion®. © B. B.

Un arceau à l’assaut des grands

Stephanix a ainsi exhibé son nouvel arceau de bloc de la série Omniscop®. L’appareil est doté d’un capteur Trixell. Son générateur haute fréquence génère de 5 à 15 kW. Compact, il est conçu pour « offrir un maximum d’espace autour de la table d’opération », explique Stephanix. Le constructeur stéphanois le destine aux services d’urgence et aux salles d’opération. Il doit couvrir l’ensemble des procédures : chirurgical, traumatologie, orthopédie, vasculaire et cardiaque. « Nous nous orientons plutôt vers les chirurgiens, annonce Laurent Henry, chef de produits radiologie DR. Nous sommes nouveaux sur le marché. Nous allons essayer de chatouiller les gros », sourit-il.

Une table à tout faire

Siemens Healthineers est venu pour sa part avec l’Artis Pheno®, son nouveau système d’angiographie. Il se destine aux interventions chirurgicales mini-invasives, à la radiologie interventionnelle et la cardiologie interventionnelle. Par rapport au modèle précédent, il est équipé d’un nouveau tube et d’un nouveau capteur plan, qui lui confère une résolution d’image 2D « jusqu’à quatre fois supérieure par rapport aux systèmes précédents », indique le constructeur. Quant aux acquisitions 3D, « elles se font en 3 secondes », assure Merryl Mourau, directrice de la communication. Pour cette machine haut de gamme, Siemens a misé sur la flexibilité. Son bras robotisé permet ainsi de faire varier l’isocentre. Son diamètre intérieur de 95,5 cm et sa table mobile inclinable, capable de supporter jusqu’à 280 kg, doivent faciliter la prise en charge des patients obèses. « C’est à l’appareil de s’adapter au patient et pas l’inverse », explique Merryl Mourau. La table peut être remplacée par les modèles chirurgicaux d’autres constructeurs pour varier les applications. Côté procédures, la machine permet notamment de réaliser des spondylodèses et des chimioembolisations transartérielles.

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Benjamin Bassereau

Directeur de la rédaction BOM Presse Clichy

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