Les médecins libéraux se font entendre auprès des candidats à l’élection présidentielle. Le 22 mars 2017, la Confédération syndicale des médecins de France (CSMF), qui inclut notamment la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), a communiqué sur ses priorités en termes de politique de santé. Jean-Paul Ortiz, son président, évoque deux axes principaux : « l’organisation et la place de la médecine libérale dans les territoires, et le financement des soins. «
La CSMF demande une loi de santé rectificative
La CMSF souhaite ainsi interpeler tous les candidats à l’élection présidentielle. Elle réclame un engagement du futur président de la République à prendre sept mesures dès le lendemain de l’élection, via une loi de santé rectificative. Parmi celles-ci : l’abrogation du tiers payant généralisé et une dotation rectificative d’une enveloppe budgétaire pour la médecine libérale. Celle-ci s’élèverait à un milliard d’euros par an pendant la durée du quinquennat.
Des engagements qui concernent directement les radiologues
Certaines propositions d’engagement concernent directement les médecins radiologues. La CSMF réclame ainsi « la suppression de l’article 99 de la loi de financement de la sécurité sociale 2017 permettant au directeur de la CNAM de fixer unilatéralement les tarifs médicaux ». Elle demande aussi un « renforcement de la primauté de la négociation conventionnelle et du contrat ». Elle milite en outre pour un « toilettage légal et réglementaire pour faciliter les mixités de status et d’exercice pour les médecins libéraux ».
[contenu_encadre img= » » titre= »Les 7 engagements demandés aux candidats par la CSMF » contenu= »- abrogation du tiers payant généralisé– suppression de l’article 99 de la loi de financement de la sécurité sociale 2017 permettant au directeur de la CNAM de fixer unilatéralement les tarifs médicaux ;
– dotation rectificative d’une enveloppe budgétaire pour la médecine libérale d’un milliard d’euros par an dès la première année (soit cinq milliards d’euros sur le quinquennat) ;
– alignement progressif des tarifs hospitaliers du public et du privé à contraintes équivalentes ;
– accès équivalent aux MIGAC et aux FIR (fonds d’intervention régionaux) pour les structures publiques et privées, comme pour les regroupements de médecins libéraux ;
– toilettage légal et réglementaire pour faciliter les mixités de statuts et d’exercice pour les médecins libéraux ;
– renforcement de la primauté de la négociation conventionnelle et du contrat. » auteur= » » legende= » » credit= » »]
Démographie et exercice libéral en crise
Le président de la CSMF est également revenu sur des thèmes chers à la confédération. Il a abordé le démographie médicale. « La médecine libérale est en crise. Une crise dont la manifestation la plus visible, et qui impacte directement les Français, est le manque de médecins libéraux », estime-t-il. Il a par ailleurs évoqué l’organisation des soins sur le territoire. Selon lui, elle présente une « vision hospitalocentrée ». Côté financement, la CSMF considère celui de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) comme un échec. Elle s’engage à discuter auprès des assureurs complémentaires pour « envisager des relations permettant une meilleure prise en charge des soins couverts par l’AMO, tout particulièrement des compléments d’honoraires ».
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