Pénurie de radiologues

Le cabinet de radiologie d’Issoire condamné à fermer ses portes faute de repreneur

Dans le Puy-de-Dôme, le cabinet de radiologie d'Issoire fermera ses portes en juin 2018. Malgré une forte activité, les deux radiologues qui partent en retraite n'ont pas réussi à trouver de successeur. Un problème récurrent dans la région.

Le 14/09/17 à 7:00, mise à jour hier à 15:23 Lecture 1 min.

À Issoire, 13 000 habitants, le dernier cabinet privé d'imagerie fermera ses portes l'année prochaine. © CC BY-SA 3.0 / Wikimedia Commons

À Issoire (63), le dernier cabinet de radiologie privé devra bientôt mettre la clé sous la porte, faute de repreneur. Joëlle Verge et Odile Wagner, les deux radiologues qui y exercent, ont atteint l’âge de la retraite. « Cela fait cinq ans que nous cherchons un successeur, explique Joëlle Verge. Nous avons trouvé des candidats individuels mais ils ne veulent pas venir tout seuls. Ils ne se sentent pas d’attaque pour reprendre un cabinet qui a une grosse activité. »

L’autre cabinet de la ville a déjà fermé

Dans cette ville de 13 000 habitants, au cœur du Puy-de-Dôme, la fermeture des structures privées de radiologie prend des airs d’hécatombe. « Il y avait deux cabinets de radiologie à Issoire, qui est la sous-préfecture du département. Le premier a fermé il y a deux ans. Nous avions essayé de nous regrouper avec mon confrère mais nous n’avons pas réussi à trouver de repreneurs, même de cette manière », se désole Joëlle Verge.

Fin d’activité prévue pour 2018

Les deux radiologues seront donc contraintes de fermer leur cabinet en juin 2018. Pourtant, elles ne manquent pas de travail, ni de matériel dans leur cabinet où elles enchaînent les examens de radiographie, d’échographie et de mammographie. La structure privée bénéficie également d’un accès au scanner de l’hôpital d’Issoire et à l’IRM de Clermont-Ferrand.

Un problème local

Dans la région, le manque de nouveaux radiologues prend une ampleur inquiétante. « Nous avons fermé un cabinet à Saint-Flour l’année dernière, là aussi sans repreneur, indique Joëlle Verge. Il y avait beaucoup d’activité. Ce n’est donc pas une question de chiffres d’affaires ou de personnel. C’est une question de pénurie de médecins. À Thiers, un autre cabinet vient de fermer, ainsi qu’à Tulle et à Ussel. »

Vers une solution partielle ?

Malgré tout, une solution pourrait permettre de maintenir l’activité de mammographie à Issoire, comme le rapporte le quotidien régional La Montagne. En effet, le centre hospitalier de la ville s’est emparé du problème et prévoirait de former deux radiologues et des manipulateurs à la sénologie. Une petite bouffée d’oxygène qui serait la bienvenue dans une situation très tendue.

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

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Discussion

4 commentaires

Commenter cet article
  1. Sonia Moraisde plus en plus de manips au chômage et on continu d'augmenter le quottas de manips dans les écoles...
    Il y a 8 ans
    1 réponse
    1. Mylène KaaNous on était 12... je pense surtout que les gens ont compris que c'était bouché et il y a de moins en moins de candidats aux concours
      Il y a 8 ans
  2. Mandiine CztMalheureusement, dans beaucoup de villes cela va arriver... Gray (70) fin d'année...
    Il y a 8 ans

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