Support d'informations

Le Guide du bon usage peine à se faire connaître auprès des demandeurs

Malgré les efforts de ses promoteurs, le Guide du bon usage des examens d’imagerie médicale, référentiel rédigé par des radiologues à destination des médecins demandeurs d’examens, reste peu connu de ces derniers.

Le 11/05/17 à 15:53, mise à jour aujourd'hui à 15:24 Lecture 1 min.

Le Guide du bon usage des examens d'imagerie médicale est un référentiel de bonnes pratiques destiné aux médecins qui demandent des examens et à ceux qui les réalisent. © Kwangmoo - Fotolia

Le Guide du bon usage des examens d’imagerie médicale est un aide-mémoire pour la mise en pratique du principe de justification. La Société française de radiologie (SFR) et la Société française de médecine nucléaire (SFMN) l’ont conçu pour répondre aux exigences de la Directive EURATOM 97/43 dédiée à la radioprotection des patients. C’est un référentiel de bonnes pratiques destiné aux médecins qui demandent des examens et à ceux qui les réalisent. Son objectif est de réduire l’exposition des patients en supprimant les examens d’imagerie non justifiés et en privilégiant les techniques non irradiantes. Il entend ainsi améliorer la qualité des soins, maîtriser les coûts et promouvoir l’interdisciplinarité.

L’intégrer dans la formation initiale et continue des médecins

Malheureusement, peu de médecins l’utiliseraient, à part les radiologues, affirme Jean-Philippe Masson, président de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR). Selon lui, ce Guide du bon usage a pourtant tout intérêt à se faire connaître, car les demandes d’examens adressées aux radiologues ne seraient pas toujours pertinentes. Il faudrait démocratiser son usage en l’utilisant pour la formation des étudiants en médecine, expliquait-il lors des Journées francophones de radiologie 2016. Il pourrait aussi être intégré dans des programmes de développement professionnel continu. « Pour progresser, il faut former les correspondants au Guide de bon usage. Nous avons fait cette proposition il y a une dizaine d’années, mais elle est toujours refusée par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) à cette date », assure Jean-Philippe Masson. Les éditeurs de logiciels l’ont également refusé car il serait « très compliqué à mettre en ligne ».

Le radiologue est un prescripteur

Comme le rappelle le président de la FNMR, « le radiologue est un spécialiste de deuxième recours. On nous fait une demande d’examen et pas une prescription ». Pour cette raison, le radiologue peut changer l’examen à réaliser ou dire qu’il n’est pas utile. « Il peut mettre en balance le rapport coût/efficacité car il est possible d’avoir un bon diagnostic avec une échographie sans avoir recours à l’IRM. Il doit aussi choisir la technique la moins irradiante pour le patient. »

Auteurs

Virginie Facquet

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

12 Août

15:00

L'apprentissage hybride, qui combine ressources en ligne et interactions avec des formateurs, favorise l'acquisition des connaissances théoriques, mais n'est pas adapté pour inculquer les compétences pratiques requises pour les étudiants dans le domaine médical, selon une étude présentée dans Radiography.

7:16

Une étude montre une augmentation de 244 % des examens de scanner délivrant des doses ≥50 mSv entre 2017 et 2022, particulièrement chez les patients ayant un IMC élevé. Cette hausse est liée à l'utilisation de nouveaux scanners dotés de tubes à rayons X puissants mais avec des mesures de protection insuffisantes, notamment pour les patients en surpoids et obèses.  
11 Août

15:55

L'accès des patients aux rapports d’imagerie sans accompagnement peut engendrer une détresse émotionnelle importante, même chez des professionnels de santé, en raison du manque de soutien et de contexte. Une étude souligne la nécessité de repenser les modalités de communication des résultats médicaux pour mieux protéger le bien-être des patients.

7:19

GPT-4o s'est révélé efficace pour la traduction multilingue de rapports de radiologie, offrant des résultats rapides et globalement fiables en anglais, français et espagnol. Cependant, des limites subsistent pour le russe, avec davantage d’erreurs factuelles et de lisibilité, observe une étude publiée dans European journal of radiology.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR