Coopération

Les professionnels ne communiquent pas tous de la même façon sur les risques en imagerie pédiatrique

Une étude malto-irlandaise constate que les professionnels de l’imagerie médicale et les médecins demandeurs communiquent de façon très variable avec leurs patients à propos des bénéfices et des risques en imagerie pédiatrique.

Le 24/10/17 à 7:00, mise à jour aujourd'hui à 14:13 Lecture 1 min.

La plupart des référents et professionnels de l’imagerie disent expliquer les objectifs de l’examen d'imagerie pédiatrique aux patients (photo d'illustration). © Benjamin Bassereau

Les professionnels de l’imagerie médicale – médecins et manipulateurs – et les médecins demandeurs doivent coopérer pour mieux informer les parents sur les bénéfices et les risques de l’imagerie pédiatrique. C’est la conclusion d’un article paru en septembre 2017 dans la revue Radiography [1].

Un questionnaire pour 266 professionnels

Les auteurs travaillent au sein du département de radiologie de la faculté des sciences médicales de Malte et de l’école de médecine de Dublin (Irlande). Ils ont voulu savoir comment les professionnels de santé, du demandeur au lecteur, communiquaient sur ces questions avec les patients et leurs parents ou tuteurs. Ils ont distribué des questionnaires à 146 manipulateurs, 22 médecins radiologues, 55 urgentistes et 43 pédiatres dans un centre de soins pédiatriques maltais.

La façon d’en parler varie en forme et en contenu

63,2 % des participants ont répondu. La plupart des référents et professionnels de l’imagerie disent expliquer les objectifs de l’examen aux patients. Ils sont en revanche moins nombreux à évoquer les bénéfices et les risques. Quant à la manière dont ils communiquent à ce sujet, elle « varie parfois considérablement en forme et en contenu », constate l’article.

Un guide de référence pourrait être utile

En outre, 75 % des répondants estiment que les référents et les professionnels de l’imagerie se partagent la responsabilité de l’information. Seuls 32,1 % montrent un haut niveau de confiance dans leurs capacités à le faire. « Nos découvertes montrent de potentiels écarts en matière de connaissances et de capacités parmi les référents et les spécialistes, commentent les chercheurs. Il faut s’assurer que les enfants et leurs parents ou tuteurs sont informés de manière adéquate et rassurante. » Pour ce faire, ils recommandent entre autres que les référents et les professionnels de l’imagerie rédigent ensemble un document qui leur servirait de guide.

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. Portelli J. L. et coll., « Benefit-risk communication in paediatric imaging: What do referring physicians, radiographers and radiologists think, say and do ? », Radiography, 18 septembre 2017. https://doi.org/10.1016/j.radi.2017.08.009

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

22 Nov

16:00

Pour les patients non obèses, l’utilisation combinée d’une faible tension du tube (60 kVp) et d’un nouvel algorithme de reconstruction d’images par apprentissage profond (ClearInfinity, DLIR-CI) peut préserver la qualité de l’image tout en permettant des économies de dose de rayonnement et de produit de contraste pour le scanner aortique (étude).

14:39

La découverte fortuite d’anciens accidents vasculaires cérébraux lors d'examens de scanner permettrait aux cliniciens de mettre en place des mesures qui pourraient bénéficier à 100 000 à 200 000 patients par an aux États-Unis pour prévenir de futurs AVC (étude).

7:30

Le Sénat a adopté le 19 novembre un amendement gouvernemental au PLFSS 2025 qui prévoit d'exonérer de cotisations pour l'assurance vieillesse les médecins en situation de cumul emploi-retraite qui exercent dans les zones sous-denses. La Caisse autonome de retraite des médecins français (CARMF) s'alarme dans un communiqué des conséquences de cette mesure.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR