Conférence FutuRIM

Les radiologues optimistes face aux nouvelles technologies

La conférence FutuRIM, qui s'est déroulée le 14 octobre aux JFR, s'est demandé ce que sera le radiologue en 2030. Selon une enquête réalisée par la SFR, près de deux tiers des radiologues voient les nouvelles technologies comme une opportunité.

Le 15/10/17 à 15:00, mise à jour aujourd'hui à 15:21 Lecture 2 min.

Trois principaux enjeux se dégagent pour le futur de la profession : une demande croissante des examens d’imagerie médicale, l’importance de se tenir au courant des nouvelles technologies et de la qualité des diagnostics. © Benjamin Bassereau

S’intéresser au devenir des radiologues, à leur évolution dans les prochaines années, dessiner leur portrait de 2030. Voici quelques-uns des objectifs de la conférence futuRIM, destinée à questionner le futur de l’imagerie médicale. Elle s’est tenue le 14 octobre 2017 pendant les Journées francophones de radiologie (JFR), avec une mise en scène soignée, et une animation assurée par Jean-Michel Bartoli, président du congrès.

Innover ou mourir

Mikael Dake, professeur et radiologue interventionnel à l’université de Stanford, Californie, a tenté de projeter la profession en 2030, sous l’angle de son sujet fétiche : la radiologie interventionnelle. « Innovate or die », martèle-t-il (innover ou mourir). Selon lui, l’interventionnel est incontournable dans le développement de la profession. Pour le prouver, il rappelle les enjeux des cinquante prochaines années : la démographie humaine galopante et, avec elle, l’augmentation de l’incidence des maladies chroniques dégénératives ; l’essor de la médecine personnalisée avec, dans le même temps, les contraintes économiques fortes.

« La robotique augmente la précision de nos gestes »

B. B.

Mikael Dake, professeur et radiologue interventionnel à l’université de Stanford, a tenté de projeter la profession en 2030, sous l’angle de son sujet fétiche, la radiologie interventionnelle. B. B.

Les tendances, selon lui, sont l’augmentation des dispositifs de monitoring, de communication et des possibilités thérapeutiques – notamment via l’augmentation des implants et des pompes – la fusion d’images et la robotique. À cet égard, la radiologie interventionnelle ouvre de nombreuses opportunités. « Cette robotique représente une belle opportunité pour nous : elle augmente la précision de nos gestes et peut permettre un guidage « portable », par exemple via un smartphone », conclut-il.

Une attitude positive et pragmatique

Vincent Champain, coprésident du groupe de réflexion « observatoire du long terme » et directeur général de GE Digital Foundry Europe, a présenté les résultats d’une enquête (financée par GE Healthcare) menée par la SFR entre juillet et septembre 2017 sur le ressenti des professionnels de l’imagerie médicale vis-à-vis du futur. « Vous voyez les choses changer, mais avec une attitude positive et pragmatique », indique-t-il. Pour les 271 répondants, dont 86 % de radiologues, trois principaux enjeux se dégagent : une demande croissante des examens d’imagerie médicale, l’importance de se tenir au courant des nouvelles technologies et celle de la qualité des diagnostics.

Le radiologue comme un data scientist

Pour les personnes interrogées, trois éléments représentent ce qui va changer le plus d’ici à 2030 : le dossier médical numérique patient, les systèmes d’aide à l’analyse des cas cliniques et les plateformes d’échange entre professionnels. « 56 % des répondants voient le radiologue comme un data scientist et près de deux tiers des radiologues voient les nouvelles technologies comme une opportunité », s’enthousiasme l’orateur, qui suggère qu’il n’existe pas de réelle menace d’ubérisation de la radiologie.

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Benjamin Bassereau

Directeur de la rédaction BOM Presse Clichy

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