Analyse

Tous ces freins à la relation avec le patient

Si la majorité des radiologues reconnaissent l’importance d’une bonne communication avec les patients, ils estiment qu’ils manquent de moyens pour l’améliorer. En cause : la charge de travail, la relation avec le demandeur et la force des habitudes.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 12/02/18 à 8:00, mise à jour aujourd'hui à 15:21 Lecture 4 min.

Cette organisation traditionnelle du travail des radiologues est inadaptée pour recevoir le patient : le dialogue pourra seulement s’établir dans un couloir, dans la salle d’interprétation ou plus rarement dans un bureau isolé. © WavebreakmediaMicro sur fotolia

Une bonne relation avec les patients est essentielle. C’est ce que pensent 89 % des participants à une étude parue en novembre 2017 dans Radiology [1]. Pourtant, seuls 31 % d’entre eux déclarent promouvoir de façon régulière ce genre de comportement dans la prise en charge des patients. C’est qu’il existe des freins et des obstacles à cette pratique.

La charge de travail

73 % des participants à cette étude, conduite au sein de la Société nord-américaine de radiologie, placent le temps et la charge de travail au premier rang des empêcheurs de communiquer en rond. Plusieurs évolutions majeures du contexte professionnel expliquent ce ressenti : le nombre croissant de clichés à lire avec le développement de l’imagerie en coupes, l’augmentation du nombre d’examens et, dans le même temps, une pénurie de radiologues.

Le cœur de métier : l’interprétation

La « surcharge » de travail ne suffit pas à expliquer le manque de liens avec le patient. En imagerie médicale diagnostique, c’est tout le cœur d

Il vous reste 82% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Auteurs

Avatar photo

Benjamin Bassereau

Directeur de la rédaction BOM Presse Clichy

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. Kemp J. L. et coll., « Patient-centered Radiology: Where Are We, Where Do We Want to Be, and How Do We Get There ? », Radiology, novembre 2017, volume 285, n° 2, doi : https://doi.org/10.1148/radiol.2017162056
  2. Ollivier L., « Les attentes et les préférences des patients : enquête de l’institut Curie », Journal de radiologie, Volume 89, n° 10, octobre 2008, Page 1518, doi : https://doi.org/10.1016/S0221-0363(08)76669-1
  3. Berlin L.,  « The radiologist : doctor’s doctor or patient’s doctor », American Journal of Roentgenology, avril 1977, vol. 128, n° 4, p. 702. Doi : 10.2214/ajr.128.4.702.
  4. Berlin L., « Communicating Results of All Radiologic Examinations Directly to Patients: Has the Time Come ? », American Journal of Roentgenology, décembre 2007, 189(6), p. 1275-1282. Doi : 10.2214/AJR.07.2740.
  5. Faye N et Thim Rochaya, « Améliorer l’enseignement de la relation médecin-patient aux internes en imagerie médicale : étude nationale », publiée sur le site de la Société française de radiologie, http://www.sfrnet.org/sfr/societe/5-groupes-de-travail/qualite-securite-gestion-des-risques/information-au-patient/index.phtml, site consulté le 25 janvier 2018.

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

30 Sep

15:38

Un nouveau centre d’imagerie médicale a été ouvert par Maine image santé à Sablé-sur-Sarthe (72) ce lundi 22 septembre 2025, annonce le média Ouest France.

13:09

Un article publié dans Insights into Imaging, fournit un consensus d’experts pour la biopsie des lésions mammaires et la re-biopsie en cas de discordance radiologique-pathologique ou de signes de potentiel malin incertain.

7:04

Dans une étude, des chercheurs ont développé et validé un modèle de stratification du risque pancréatique basé sur IRM pour la prédiction du pronostic et l’orientation thérapeutique de l’adénocarcinome canalaire pancréatique (PDAC). Ils ont de fait démontré que le modèle M-PRiSM prédit efficacement la survie globale postopératoire et identifie les patients PDAC susceptibles de bénéficier d’un traitement adjuvant.
29 Sep

16:03

Dans une étude présentée dans JACR, l'utilisation de comptes rendus préliminaires générés par IA a permis à 5 radiologues de réduire le temps d'interprétation des radiographies thoraciques (de 25,8 à 19,3 secondes en moyenne). Toutefois, des variations dans les scores de qualité, notamment pour les examens montrant des anomalies, soulèvent la nécessité d'une utilisation supervisée de l'IA, estiment les auteurs.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR