Docteur Imago / La pièce de théâtre « Les Madelon », dont vous êtes l’auteur, met en scène un personnage « infirmière radiologue ». Pourquoi ?
Tiphaine Vaur / Nous avons voulu monter une pièce sur la période de la grande guerre et il nous a paru intéressant de voir cela du côté des femmes. Lors de mon travail d’écriture, j’ai imaginé le personnage de Suzon, une jeune veuve. Je n’avais pas envie qu’elle soit abattue. Je voulais en faire un personnage battant.
Docteur Imago / Que lui arrive-t-il ?
Tiphaine Vaur / Au début de la pièce, elle reçoit un télégramme l’informant qu’elle est acceptée dans les services radiologiques de l’armée et qu’elle partira à Cambrai. C’est là que son fils est sur le front. Elle part le lendemain rejoindre Marie Curie et ses petites « Curie grises », les véhicules destinés à réaliser des radiographies au plus près des blessés, pour éviter les amputations.
Docteur Imago / Comment connaissez-vous cette partie de l’histoire de la radiologie ?
Tiphaine Vaur / J’ai lu, je me suis documentée. Et j’ai découvert qu’il y avait environ 200 véhicules destinés à la radiologie sur le front.
Docteur Imago / Les professionnels de l’imagerie médicale trouveront-ils un écho à leur travail ?
Tiphaine Vaur / Je ne connais pas bien le métier d’aujourd’hui, mais je sais qu’à l’époque, il était vital. Le personnage dit d’ailleurs à leur propos : « Vous ne vous rendez pas compte le nombre de vies qu’on sauve ». Je sais aussi que les professionnels n’étaient pas bien protégés. Une chanson, qui date de 1902, interprétée pendant la pièce, pourrait les amuser : elle s’intitule Gare les rayons X. Les radiologues sont les bienvenus !
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