Pourquoi les radiologues doivent-ils s’intéresser à la pertinence des actes ? C’est la question que s’est posée Benoît Gallix, directeur du département de radiodiagnostic du McGill University Health Center, à Montréal (Canada), lors des dernières Journées francophones de radiologie, vendredi 14 octobre 2016. Selon lui, cette préoccupation est récente. Elle succède aux exigences de productivité et de volume imposées par l’explosion de la demande et le progrès technologique dans les années 1990. « Il fallait alors faire vite et bien, affirme-t-il. Mais demain, nous serons dans une logique de valeur ajoutée des soins avec la pertinence, la qualité, la sécurité et l’évaluation. Nous commençons à y accéder à ce jour dans nos pratiques. »
La crainte du surdiagnostic
Quels sont les facteurs et les moteurs du changement ? Tout d’abord, il y a la peur des rayons X, avance Benoît Gallix : « Les Américains ont trop usé du scanner et ils ont reçu un retour de bâton. L’Europe, et la France en particu
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