Résumé
L’imagerie occupe une place essentielle dans la démarche diagnostique d’une masse des tissus mous. L’échographie peut permettre une orientation diagnostique mais l’imagerie par résonance magnétique (IRM) est l’examen de référence. Le diagnostic de sarcome doit être évoqué devant toute masse des extrémités ne correspondant pas aux critères d’imagerie d’une lésion bénigne typique. Les sarcomes indifférenciés sont les lésions malignes des extrémités les plus fréquentes, avec une atteinte prédominante aux membres inférieurs et touchant plutôt l’adulte d’âge moyen. Le liposarcome représente la principale crainte devant une lésion lipomateuse de grande taille, profonde ou avec une portion non graisseuse, notamment après 60 ans. Le synovialosarcome est le sarcome des extrémités le plus fréquent chez l’adulte jeune. L’ensemble de ces sarcomes peut avoir une présentation faussement rassurante. Ainsi, toute lésion évoquant un kyste synovial, un hématome ou un abcès ne réunissant pas tous les critères diagnostiques en imagerie ou en l’absence de contexte évocateur doit être explorée par une IRM injectée. Une prise en charge en milieu spécialisé est indispensable.
Introduction
Les tumeurs des tissus mous représentent une gamme hétérogène de lésions bénignes ou malignes. Ces lésions sont regroupées selon différentes catégories, incluant les tumeurs adipeuses (lipomes, liposarcomes), les tumeurs fibroblastiques (tumeurs desmoides…), les tumeurs des gaines nerveuses périphériques (schwannome, tumeur maligne des gaines nerveuses périphériques…), etc. De nombreuses formations peuvent également simuler un aspect de tumeur (« pseudo-tumeurs »), par exemple les abcès, les dépôts microcristallins, les hématomes, etc. Le contexte sera alors essentiel pour orienter vers le diagnostic.
Les sarcomes des tissus mous sont rares
Les sarcomes sont des tumeurs malignes rares d’origine mésenchymateuse, développées à partir du tissu conjonctif ou de ses dérivés (os, cartilage, graisse, vaisseaux, etc.). Ils touchent majoritairement les tissus mous (60 %), les viscères (30 %) puis les os (10 %) [1].
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié en 2020 la 5e éditio
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