Les radiologues se font rares en Europe. En tout cas dans les pays analysés par une étude publiée le 9 novembre 2016 par Telemedicine Clinic, un prestataire en télémédecine. Royaume-Uni, France, Allemagne, Suède et Finlande seraient ainsi menacés à court, moyen et long terme par une crise de leur capacité à pratiquer des actes de radiologie.
4,7 radiologues pour 100 000 habitants au Royaume-Uni
Selon l’étude, le Royaume-Uni compte le plus faible nombre de radiologues par rapport à sa population : seulement 4,7 pour 100 000 personnes contre 9 à 12 dans les autres pays d’Europe étudiés. Pour combler cette lacune, le Royaume-Uni aurait besoin de huit radiologues en équivalent temps plein pour 100 000 habitants pour faire face à la demande d’examens d’ici à 2022.
Des médecins vieillissants et mal répartis en France
La France est confrontée à une double menace. La population des radiologues est vieillissante (leur âge moyen était de 51,3 ans en 2010) et leur répartition géographique est inégale. La grande majorité exercent à Paris et dans sa proche banlieue et sur la côte méditerranéenne. 65 % ont 50 ans ou plus et seulement 35 % de l’effectif actuel sera encore en activité en 2025.
L’Allemagne délègue l’interprétation des radios
L’Allemagne a su établir un bon équilibre entre les taux de croissance de la demande et de la capacité. Elle dépasse de loin les autres pays étudiés en nombre d’IRM et de radiographies réalisées. Toutefois, une telle quantité de radiographies n’est possible que parce que des spécialistes non-radiologues les interprètent.
Suède et Danemark chassent les examens inutiles
La Suède est dans une situation relativement équilibrée, mais les tendances indiquent une augmentation future de l’insuffisance des capacités. Le déséquilibre devrait cependant être résolu d’ici à 2025. La Suède disposait de 11,8 radiologues pour 100 000 habitants en 2014. Les experts prévoient une pénurie de 500 médecins dans les 5 ans. Le gouvernement suédois a commencé à prendre des mesures et envisage d’introduire des lignes directrices de renvoi, de sorte qu’aucun examen inutile ne soit réalisé. Enfin, le Danemark est dans une situation moyennement équilibrée entre demande et capacité par rapport aux autres pays de l’Union européenne. L’objectif des autorités danoises est de continuer à contrôler et à éviter les examens inutiles.
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