Le suivi individuel de l’état de santé des travailleurs a évolué depuis le 1er janvier 2017. Le Décret n° 2016-1908 relatif à la modernisation de la médecine du travail introduit en effet plusieurs changements susceptibles de concerner les salariés des structures d’imagerie médicale.
Une visite d’information et de prévention
Les travailleurs non exposés à des risques spécifiques bénéficient dorénavant d’une visite d’information et de prévention, qui remplace la visite d’embauche. Elle intervient au plus tard trois mois après la prise de fonction et sera réalisée par un médecin du travail, un collaborateur médecin, un interne en médecine du travail ou un infirmier. Son renouvellement interviendra au maximum dans les cinq ans, au lieu de deux ans pour l’ancienne visite de suivi. Ce délai pourra être raccourci par le médecin du travail selon certains critères, qui restent à définir.
Un suivi renforcé pour les travailleurs exposés aux rayonnements ionisants
En imagerie médicale, ces dispositions ne s’appliqueront pas aux travailleurs exposés aux rayonnements ionisants, qui sont définis comme un risque particulier par le décret, au même titre que le risque lié à l’exposition aux agents biologiques des groupes 3 et 4. Les personnels concernés bénéficieront d’un suivi individuel renforcé de leur état de santé. Il comprend un examen médical d’aptitude en lieu et place de la visite d’information et de prévention. Il sera réalisé exclusivement par un médecin du travail. Sa périodicité ne pourra excéder quatre ans.
Des dispositions particulières pour le travail de nuit
Les travailleurs de nuit auront droit à des dispositions particulières : le délai entre deux visites ne devra pas excéder trois ans. Les personnels embauchés en CDD ou les intérimaires seront également concernés par cette réforme.
La contestation des syndicats
Cette réforme de la médecine du travail est issue de l’application de la loi dite « El-Khomri », article 102. Elle rencontre l’hostilité des syndicats, notamment la CFE-CGC. Pour celle dernière, elle « aboutit à ce que les médecins du travail ne détecteront plus les nouvelles pathologies que cela soit celles du stress et du burn-out […]. Ils ne pourront plus aider les salariés ni conseiller les employeurs car ils ne rencontreront plus les salariés ».
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