Chaque fœtus chez lequel les médecins suspectent une anomalie cérébrale après un examen d’échographie devrait passer une IRM, estiment des chercheurs britanniques dans un article publié dans la revue Lancet [1]. Selon une étude multicentrique et prospective réalisée par leurs soins dans 16 centres de médecine fœtale, l’IRM fœtale fournirait en effet un diagnostic des malformations du cerveau plus exact que les ultrasons, ce qui permettrait d’améliorer la prise en charge de ces pathologies.
Une étude chez 570 femmes enceintes
L’étude a rassemblé 570 femmes enceintes, entre le 29 juillet 2011 et le 31 août 2014. Le fœtus que portait chacune d’entre elle présentait une anomalie cérébrale (ventriculomégalie, anomalie de la fosse postérieure et agénésie du corps calleux) diagnostiquée à l’échographie. Ces participantes ont été réparties en deux groupes, selon l’âge du fœtus. 369 ont intégré le groupe 1 (diagnostic de l’anomalie entre 18 semaines et moins de 24 semaines) et 201 femmes ont rejoint le groupe 2 (plus de 24 semaines). L’IRM a été réalisée dans les 14 jours suivant le diagnostic par échographie.
Un diagnostic plus précis
Dans les deux groupes, le diagnostic était correct dans 68 % des cas en échographie et 93 % à l’IRM (indice de confiance 95 %) soit une différence de 25 points. La différence monte même à 29 points pour les femmes du groupe 2. Avec l’IRM, le diagnostic a été établi avec plus de précision dans 49 % des cas, a changé l’information pronostique pour au moins 157 fœtus (20 %) et a entraîné des changements dans la prise en charge clinique dans plus d’un cas sur trois.
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