Mohamed Hadid, radiologue de nationalité algérienne, travaille à l’hôpital Agen-Nérac (47) depuis un an. Lundi 17 avril 2017, il devra quitter la France. Motif : son contrat de travail, tout d’abord accepté par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), n’est plus considéré comme valide. « Lorsque nous l’avons recruté en fin d’année 2016, nous lui avons proposé un statut de stagiaire associé. Le contrat a été approuvé par la Direccte et M. Hadid avait un permis de séjour qui allait jusqu’à mi-avril 2017. Il avait déjà été employé à l’hôpital Necker à Paris. Quelques semaines après, nous avons reçu un courrier de la Direccte annulant le courrier initial. Il expliquait qu’il y avait une erreur et que M. Hadid n’avait pas l’autorisation de travailler », explique Marie-Pascale Gay, directrice des affaires médicales, de la qualité et de la gestion des risques à l’hôpital Agen-Nérac.
Une lettre ouverte et une pétition
Face à cette situation, le corps médical et la direction se sont mobilisés. Une lettre ouverte et une pétition ont été transmises à la préfecture. L’Agence régionale de Santé (ARS) soutient cette démarche. « L’ARS a compris nos difficultés car nous connaissons, comme beaucoup d’établissements, une pénurie de radiologues. Cela nous paraissait très frustrant de voir partir un radiologue compétent qui désire rester chez nous », commente Marie-Pascale Gay.
Une régularisation pourrait intervenir rapidement
La situation du docteur Hadid pourrait être en voie de résolution. « Il a été reçu par la Préfecture le mercredi 12 avril alors qu’il était sur le coup d’un arrêté d’expulsion. Elle s’est engagée à étudier favorablement son dossier. Nous sommes encore en discussion par rapport à sa situation de travail. A priori, la Préfecture a été sensible aux arguments avancés et normalement cela doit se régulariser dans les jours à venir », annonce Marie-Pascale Gay.
Vérification des connaissances
La directrice des affaires médicales a pratiquement la certitude que M. Hadid va pouvoir rester en France. « Nous avons demandé qu’il puisse rester en France et y travailler jusqu’à ce qu’il puisse passer la PAE, ou épreuve de vérification des connaissances. Elle aura lieu à la rentrée 2017. Les résultats seront connus en fin d’année civile. S’il réussit, le Docteur Hadid verra sa situation régularisée et nous lui proposerons un statut d’attaché associé », conclut-elle.
Mise à jour (le 14 avril 2017 à 15 h 35)
Le 13 avril, la Préfecture du Lot-et-Garonne a accordé à Mohamed Hadid une prolongation de son titre de séjour en France en tant qu’étudiant jusqu’à l’automne. Il pourra ainsi passer l’épreuve de vérification des connaissances et obtenir le droit d’exercer en France.
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