Les Françaises étaient moins à participer au dépistage du cancer du sein en 2015-2016 que lors des années précédentes. Selon Santé publique France, 51,1% ont passé un examen sur cette période. « Après une stabilisation de la participation autour de 52 % entre 2008 et 2014, ces nouvelles données montrent une légère baisse qui devra cependant être confirmée les années prochaines », indique l’agence, qui publie chaque année une étude sur cette question. « Cette baisse s’observe pour toutes les tranches d’âge sauf les 70-74 ans et pour toutes les régions de métropole », précise-t-elle.
Taux de participation des femmes au dépistage du cancer du sein selon les tranches d'âge. © V. F. Source : Santé publique France
Une participation hétérogène selon les régions
En 2016, plus de 2 530 000 femmes ont été dépistées en France, soit un taux brut de participation de 50,7 %. Le référentiel européen préconise un taux de participation supérieur ou égal à 70 %. Selon l’étude de Santé publique France, « en 2015-2016, l’hétérogénéité de la participation sur le territoire constatée les années précédentes perdure avec des écarts entre départements allant de 27 % à Paris à 63 % en Loire-Atlantique ». Notons également des taux de participation variant de 36,1 % en Corse à 60,5 % dans les Pays de la Loire.
L’utilité des cabinets de proximité
Les auteurs de l’étude n’expliquent pas cette baisse du taux de dépistage. Parmi leurs hypothèses : « l’impact de la polémique nationale et internationale sur l’efficacité du dépistage du cancer du sein, une éventuelle baisse de l’offre médicale en sénologie… » Selon Jean-Philippe Masson, président de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), ce ralentissement pourrait en partie être lié à la disparition de cabinets de radiologie de proximité. « Je fais 2 000 mammographies de dépistage par an. Si je ferme mon cabinet, la moitié des patientes n’iront pas passer leurs examens à Caen. Cela va être difficile pour le dépistage… », assure ainsi Jean-Pierre Guilpin, radiologue à Ouistreham. Une problématique qui risque de perdurer avec la pénurie de radiologues.
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