Imagerie musculosquelettiques

L’apport de l’élastographie peu significatif pour évaluer les masses musculosquelettiques

Une étude britannique portant sur le rôle de l’élastographie Shear Wave® dans l’évaluation des masses musculo-squelettiques des tissus mous, montre peu d’associations statistiquement significatives entre la vitesse des ondes de cisaillement et la malignité.

Le 02/06/17 à 15:00, mise à jour aujourd'hui à 14:24 Lecture 1 min.

L'étude précise que 39,5% des masses qui apparaissent principalement en bleu sont malignes. © Pass, B., Jafari, M., Rowbotham, E. et al. Eur Radiol (2017)

« Les statistiques montrent que l’élastographie ne présente pas un rôle additionnel significatif pour l’évaluation de la lésion » indiquent des chercheurs britanniques dans une étude publiée dans la revue scientifique de la Société européenne de radiologie. Cette étude analyse le rôle de l’élastographie Shear Wave® dans l’évaluation des masses musculo-squelettiques des tissus mous.

105 masses analysées

L’élastographie Shear Wave® est une technologie conçue pour analyser la dureté des tissus. Afin de déterminer son rôle dans l’évaluation des masses musculosquelettiques des tissus mous, des chercheurs du Chapel Allerton Hospital de Leeds (Royaume-Uni) ont réalisé une étude sur 105 patients référencés pour une biopsie dans un centre expert des sarcomes. Tous les participants ont passé un examen d’élastographie Shear Wave® quantitative et qualitative en mode B.

« Pas d’association significative »

« Sur les 105 masses, 39 étaient malignes et 6 n’avaient pas d’histologie, mais présentaient des caractéristiques bénignes à 12 mois », rapporte l’étude. Les scientifiques précisent que les masses qualitativement malignes tendent à apparaître en bleu, 39,5 % des masses qui apparaissent principalement en bleu sont malignes, en comparaison avec les 14,3 % de lésions qui apparaissent en rouge. Pour la malignité, l’échographie en mode B présente un taux de spécificité de 78,8 % et un taux de sensibilité de 76,9 %. Au vu des résultats, les analyses démontrent que « quantitativement et qualitativement, il n’y a pas d’association statistiquement significative entre la vitesse des ondes de cisaillement et la malignité ».

 

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

21 Nov

15:34

Des chercheurs ont examiné l’association entre la charge allostatique (AL), un indicateur de dysrégulation physiologique liée au stress, et la présence de pathologie maligne lors de biopsies mammaires guidées par imagerie. Les résultats suggèrent qu’une AL plus élevée est liée à un risque accru de pathologie maligne, ce qui pourrait guider des stratégies de dépistage personnalisées, indique une étude publiée dans JACR.

13:17

L’IRM rapide avec la reconstruction par apprentissage profond (DLR) améliore la qualité d’image et la précision diagnostique pour l’appendicite complexe par rapport à l’IRM non DLR et à la tomographie par contraste, offrant une alternative précieuse pour les patients sensibles aux radiations. (Étude).

7:09

Une étude évaluant plusieurs grands modèles de langage a montré que le modèle OpenAI o3 obtenait la meilleure précision à l’examen national japonais des techniciens en radiologie, atteignant 90 % de réussite.
20 Nov

15:06

Une étude montre que l’angioscanner coronaire à détecteur photonique, réalisée avec des doses réduites de rayonnement et de produit de contraste, offre une excellente qualité d’image et une précision diagnostique élevée, en particulier avec les reconstructions en VMI à 55 keV. Cette technique permet de détecter avec fiabilité les sténoses obstructives et les resténoses intrastent chez des patients souffrant d’une maladie coronarienne associée à l’inflammation.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR