Outremer

« À Mayotte, nous travaillons dans des conditions de médecine humanitaire »

Thierry Pelourdeau est chef du pôle médicotechnique et du service de radiologie du centre hospitalier de Mayotte. Sur ce groupe d'îles de l’océan indien, les pratiques et les conditions de travail en imagerie tranchent avec celles de la métropole.

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Le 01/04/19 à 15:00, mise à jour aujourd'hui à 15:19 Lecture 2 min.

À Mayotte, la radiologie n’est pas la priorité des pouvoirs publics, qui mettent plutôt l’accent sur le secteur de la maternité, explique Thierry Pelourdeau. © Carla Ferrand

Docteur Imago / Quel est votre quotidien à l’hôpital de Mayotte ?

Thierry Pelourdeau / Nous avons un seul hôpital, qui regroupe l’offre de soins en matière d’imagerie médicale. C’est un véritable centre hospitalier qui rassemble différents pôles, dont le pôle médicotechnique avec la partie imagerie, laboratoire et pharmacie. Mais nous manquons d’effectifs, d’ailleurs, nous avons un poste de radiologue vacant en ce moment. Pendant les congés, les médecins ne sont pas remplacés. Nous manquons aussi de matériel médical, par rapport à ce que l’on peut trouver en métropole. Et le fait que nous soyons le seul service d’imagerie pour 400 000 habitants pose problème pour offrir des soins de qualité à la population.

D. I. / Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

T. P. / Déjà, nous travaillons avec un seul scanner et une seule IRM. En cas de panne, il n’est plus possible de réaliser l’un ou l’autre. Cela génère de l’attente pour les malades. Pour le scanner, nous pouvons transférer le

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Sihem Boultif

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