Épidemie

Comment le COVID-19 chamboule le calendrier des congrès d’imagerie

Face à l'épidémie de COVID-19, de nombreuses sociétés de radiologie ont annulé ou reporté de plusieurs mois leur congrès de mars et d'avril. Récapitulatif des changements annoncés.

Le 17/03/20 à 8:00, mise à jour aujourd'hui à 15:07 Lecture 2 min.

En France et un peu partout dans le monde, de nombreux congrès d'imagerie ont été annulés ou reportés en raison de l'épidemie de COVID-19 (photo d'illustration). D. R.

Épidémie de COVID-19 oblige, les sociétés de radiologie reportent en masse leurs congrès prévus en mars et avril, en France comme à l’étranger.

Les sociétés anticipent les consignes officielles

La Société européenne de radiologie (ESR) a ainsi annoncé le 3 mars sa décision de décaler son congrès 2020 au mois de juillet alors qu’il devait initialement se tenir du 11 au 15 mars à Vienne. Une décision prise sans attendre les mesures de restriction des autorités autrichiennes. Toutefois, au vu du durcissement des consignes de sécurité et de confinement dans plusieurs pays d’Europe, la question est désormais de savoir si le congrès aura bien lieu cet été. De son côté, la Société internationale d’imagerie par résonance magnétique (ISMRM) a dépaysé et reporté son congrès qui devait se tenir à Sydney (Australie) en avril. L’événement aurait finalement lieu du 8 au 13 août 2020 à Paris.

Des annulations…

En France, le mois de mars étant une période riche en congrès radiologiques, le calendrier des évènements a été fortement perturbé. Le congrès d’imagerie de Val d’Isère (73) qui devait se tenir du 16 au 20 mars est ainsi annulé. « La direction de l’AP-HP vient de me demander de surseoir à la tenue du congrès, explique son organisatrice Valérie Vilgrain, chef du service d’imagerie de l’hôpital Beaujon – Assistance publique – Hôpitaux de Paris, sur le site de l’événement. Nous fêterons donc, avec un an de retard, en mars 2021, le 40e anniversaire du congrès. »

…et des reports

Pour éviter d’annuler totalement leurs rendez-vous, de nombreuses sociétés françaises ont opté pour le report :

  • la Société française de médecine nucléaire (SFMN) a reprogrammé son congrès, prévu du 26 au 28 mars, aux 7 au 9 septembre 2020 ;
  • la Société d’imagerie génito-urinaire (SIGU) organisera sa journée de printemps le 16 septembre 2020, au lieu du 27 mars ;
  • la Société française de neuroradiologie (SFNR) tiendra son congrès annuel du 16 au 18 décembre 2020 au lieu du 25 au 27 mars ;
  • la Société d’imagerie abdominale et digestive (SIAD) a reporté sa Journée de printemps du 3 avril à une date non encore précisée ;
  • les Journées scientifiques de l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie (AFPPE), auront lieu les 5 et 6 novembre 2020.

Décision collégiale

Pour la SFNR, le report s’est décidé en interne, avant même les instructions officielles. « Nous avons organisé début mars une conférence téléphonique avec tous les membres du bureau et nous avons pesé le pour et le contre, témoigne son président, François Coton. Nous avons pensé que le pays allait passer assez rapidement en phase 3 de l’épidémie. Trois possibilités s’offraient à nous : maintenir le congrès, l’annuler ou le reporter. 8 personnes sur 10 étaient pour le report, car une annulation pure et simple aurait eu des conséquences dramatiques d’un point de vue financier. » En cette période d’épidémie, les professionnels de santé donnent la priorité à leur mission et à leur responsabilité : « Nous jouons notre rôle de médecins ; nous nous devons de freiner l’épidémie », déclare le président de la SFNR.

Auteurs

Carla Ferrand

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

17 Mai

16:00

Le constructeur GE HealthCare a dévoilé sa nouvelle IRM 3 T dédiée à l'imagerie cérébrale, spécialement conçue pour « faire avancer la recherche en IRM dans les procédures complexes en neurologie, oncologie et psychiatrie ». L’équipement est en attente de l'autorisation de la FDA et n’a pas encore le marquage CE, annonce GE HealthCare dans un communiqué.

13:30

Le scanner thoracique à très faible dose offre une grande précision dans la détection des anomalies pulmonaires post-COVID par rapport à un scanner à dose standard à moins d’un dixième de la dose de rayonnement. Il constitue donc une alternative pour le suivi des patients post-COVID, conclut une étude parue dans European Radiology.

7:30

Une étude publiée dans The Lancet Regional Health Western Pacific a identifié des anomalies cérébrales sur les IRM de personnes ayant eu des cas modérés à graves de Covid-19. Ces patients continuent de souffrir de troubles cognitifs, de symptômes psychiatriques et neurologiques et d’altérations fonctionnelles cérébrales, même après 2 ans d’infection, suggèrent les chercheurs.
16 Mai

16:01

L'IRM a une meilleure sensibilité et une spécificité égale à l'échographie transvaginale dans le diagnostic de l'endométriose profonde touchant la cloison recto-vaginale, selon une méta-analyse de huit articles portant sur 721 patientes (lien vers l'étude).
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR