Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), une radiographie du thorax, du bassin ou du rachis lombaire de face irradie moins le patient lorsqu’elle est réalisée sur un appareil équipé d’un capteur plan (DR) qu’avec une machine qui utilise le couple écran-film ou une plaque photostimulable (ERLM). Ce constat se base sur l’analyse des données dosimétriques que l’IRSN a recueillies systématiquement auprès des structures publiques et privées entre 2013 et 2015.
24 cGy.cm² pour le couple écran-film contre 16,4 cGy.cm² pour le thorax
Le rapport mis en ligne le 24 novembre 2016 indique ainsi que, pour une radio du thorax de face, le 75e centile, c’est-à-dire la valeur en dessous de laquelle se situent 75 % des moyennes des produits dose.surface (PDS) relevés dans les établissements, est de 24 cGy.cm² avec un couple écran-film, 22,8 cGy.cm² avec une plaque photostimulable et 16,4 cGy.Cm² avec un capteur plan. Le tiercé est le même pour les radios du bassin et du rachis lombaire de face : le couple écran-film est le détecteur le plus irradiant, suivi de près par la plaque photostimulable alors que la dose délivrée par un appareil à capteur plan est bien en dessous.
75es centiles des distributions pour la période 2013-2015, suivant le PDS, par type de détecteur pour les trois types d’examen les plus fréquents en radiologie conventionnelle. © IRSN
La radiographie analogique est devenue marginale, mais elle subsiste
« La numérisation directe reste la méthode de détection permettant la meilleure optimisation de la dose avec des valeurs de PDS inférieures de 20 à 30 % à celles obtenues avec les autres détecteurs », commente l’IRSN. L’institut relève par ailleurs que, si elle est devenue marginale, l’utilisation du couple écran-film « subsiste malgré la disponibilité de détecteurs numériques sur le marché de l’imagerie depuis de nombreuses années ».
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