Le dépistage du cancer du sein par tomosynthèse pourrait-il se développer dans les prochaines années ? C’est la question posée ce mercredi 1er mars par Fiona Gilbert, chef du service de radiologie de la faculté de médecine de Cambridge (Royaume-Uni), lors de la conférence de presse d’ouverture du Congrès européen de radiologie (ECR). L’événement, organisé par la Société européenne de radiologie, se tient à Vienne, en Autriche, jusqu’au 5 mars.
Peut-elle réduire le nombre de cancers non détectés ?
« Plusieurs études réalisées depuis 2013 démontrent qu’avec la tomosynthèse, on détecte 30 % de cancers invasifs en plus. En même temps, on a observé une réduction du taux de rappels, rapporte l’oratrice. La vraie question, maintenant, est de savoir si cette technologie peut réduire le nombre de cancers non détectés lors des programmes de dépistage, les cancers d’intervalle. Si c’est le cas, nous devrions l’adopter », estime-t-elle.
Une alternative à la mammographie 2D ?
L’utilisation de la tomosynthèse dans le dépistage du cancer du sein n’est pas encore la norme en Europe, mais quelques centres de cancérologie américains se sont déjà lancés. À ce sujet, une session dédiée aux progrès de cette technique sera retransmise sur le site internet de l’ECR le samedi 4 mars. En prenant deux perspectives, américaine et européenne, elle évoquera les interprétations des faux positifs et des faux négatifs, l’influence de la densité mammaire et de l’âge des patientes, les caractéristiques tumorales des cancers détectés par tomosynthèse, et abordera la problématique du surdiagnostic. De quoi, peut-être, apporter une réponse à cette question essentielle : la tomosynthèse peut-elle remplacer la mammographie 2D dans le dépistage du cancer du sein ?
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