Congrès européen de radiologie

La tomosynthèse fait ses preuves dans le dépistage du cancer du sein

Le Congrès européen de radiologie s’est ouvert ce mercredi 1er mars par une conférence de presse qui a mis plusieurs thèmes à l’honneur. Parmi ceux-ci, le rôle de la tomosynthèse dans le dépistage du cancer du sein.

Le 02/03/17 à 8:00, mise à jour aujourd'hui à 15:24 Lecture 1 min.

« Si la tomosynthèse peut réduire le nombre de cancers cancers d’intervalle, nous devrions l’adopter », estime Fiona Gilbert, chef du service de radiologie de la faculté de médecine de Cambridge. © Carla Ferrand

Le dépistage du cancer du sein par tomosynthèse pourrait-il se développer dans les prochaines années ? C’est la question posée ce mercredi 1er mars par Fiona Gilbert, chef du service de radiologie de la faculté de médecine de Cambridge (Royaume-Uni), lors de la conférence de presse d’ouverture du Congrès européen de radiologie (ECR). L’événement, organisé par la Société européenne de radiologie, se tient à Vienne, en Autriche, jusqu’au 5 mars.

Peut-elle réduire le nombre de cancers non détectés ?

« Plusieurs études réalisées depuis 2013 démontrent qu’avec la tomosynthèse, on détecte 30 % de cancers invasifs en plus. En même temps, on a observé une réduction du taux de rappels, rapporte l’oratrice. La vraie question, maintenant, est de savoir si cette technologie peut réduire le nombre de cancers non détectés lors des programmes de dépistage, les cancers d’intervalle. Si c’est le cas, nous devrions l’adopter », estime-t-elle.

Une alternative à la mammographie 2D ?

L’utilisation de la tomosynthèse dans le dépistage du cancer du sein n’est pas encore la norme en Europe, mais quelques centres de cancérologie américains se sont déjà lancés. À ce sujet, une session dédiée aux progrès de cette technique sera retransmise sur le site internet de l’ECR le samedi 4 mars. En prenant deux perspectives, américaine et européenne, elle évoquera les interprétations des faux positifs et des faux négatifs, l’influence de la densité mammaire et de l’âge des patientes, les caractéristiques tumorales des cancers détectés par tomosynthèse, et abordera la problématique du surdiagnostic. De quoi, peut-être, apporter une réponse à cette question essentielle : la tomosynthèse peut-elle remplacer la mammographie 2D dans le dépistage du cancer du sein ?

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

09 Mai

16:00

La start-up Chipiron vient de boucler une nouvelle levée de fonds de 15 millions d'euros pour terminer la R & D de sa technologie d'IRM ultra bas champ, rapporte L'Usine digitale. Selon le média, cette levée de fonds permettra notamment de fabriquer un troisième prototype et démarrer des essais cliniques, pour viser une future commercialisation d'abord aux États-Unis, puis en Europe. Il y a deux ans, le cofondateur de Chipiron avait confié à Docteur Imago ses objectifs pour développer une IRM à 1 mT.

13:30

Un nouveau centre d'imagerie médicale a ouvert le lundi 5 mai à Neufchâtel-en-Bray (76), selon le média en ligne actu.fr. Résultant du déménagement d'un cabinet dans de nouveaux locaux, ce changement s'accompagne de l'installation de nouvelles modalités, scanner et IRM.

7:30

La société australienne Telix Pharmaceuticals a annoncé le 29 avril avoir obtenu de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) l'autorisation de mise sur le marché (AMM) en France de son agent de TEP Illuccix®(kit pour la préparation de 68Ga-PSMA-11) pour la détection et la localisation de lésions positives au PSMA chez des patients adultes souffrant de cancer de la prostate (indications précisées dans le communiqué ci-joint).
07 Mai

16:00

La clinique de l’Estrée à Stains (93) s'est dotée d'une IRM à champ ouvert, annonce le groupe Elsan (communiqué).
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR