Des médecins de l’Institut Bergonié à Bordeaux ont récemment démontré le potentiel de l’IRM pour prédire la réponse à la chimiothérapie néoadjuvante pour le traitement des sarcomes des tissus mous. Les résultats de leurs travaux ont été publiés dans la revue European Journal of Radiology. L’équipe, menée la radiologue Amadine Crombé, s’est penchée sur l’évaluation IRM des tissus environnants les sarcomes avant, pendant et après une chimiothérapie néoadjuvante.
Sarcomes des tissus mous de haut grade
Pour cette étude rétrospective monocentrique, 57 patients (âge médian 58 ans) atteints de sarcomes des tissus mous de haut grade ont été inclus. « Tous ont été traités par 5 ou 6 cycles de chimiothérapie néoadjuvante à base d’anthracycline, par chirurgie et par radiothérapie adjuvante et ont passé une IRM avec une administration de chélates de gadolinium avant le traitement et après deux ou trois cycles de chimiothérapie néo-adjuvante », détaillent les auteurs. 37 patients ont également passé une IRM préopératoire après cinq ou six cycles de traitement.
Une réduction de la survie
Deux radiologues ont passé en revue les examens pour évaluer le caractère infiltrant en IRM et l’œdème rehaussé, et leurs changements qualitatifs durant la chimiothérapie néoadjuvante. En analysant les variations de la périphérie tumorale, l’équipe bordelaise a constaté que l’œdème rehaussé et le caractère infiltrant en IRM étaient corrélés avec une réduction de la survie sans maladie et de la survie globale.
Une évaluation « attentive » qui peut orienter le traitement
Au vu de leurs résultats, les auteurs soulignent l’importance de l’évaluation attentive des variations périphériques des sarcomes des tissus mous pendant la chimiothérapie néoadjuvante car elles peuvent apporter des informations essentielles sur la réponse au traitement et le pronostic du patient.
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