Imagerie musculosquelettiques

L’apport de l’élastographie peu significatif pour évaluer les masses musculosquelettiques

Une étude britannique portant sur le rôle de l’élastographie Shear Wave® dans l’évaluation des masses musculo-squelettiques des tissus mous, montre peu d’associations statistiquement significatives entre la vitesse des ondes de cisaillement et la malignité.

Le 02/06/17 à 15:00, mise à jour hier à 15:28 Lecture 1 min.

L'étude précise que 39,5% des masses qui apparaissent principalement en bleu sont malignes. © Pass, B., Jafari, M., Rowbotham, E. et al. Eur Radiol (2017)

« Les statistiques montrent que l’élastographie ne présente pas un rôle additionnel significatif pour l’évaluation de la lésion » indiquent des chercheurs britanniques dans une étude publiée dans la revue scientifique de la Société européenne de radiologie. Cette étude analyse le rôle de l’élastographie Shear Wave® dans l’évaluation des masses musculo-squelettiques des tissus mous.

105 masses analysées

L’élastographie Shear Wave® est une technologie conçue pour analyser la dureté des tissus. Afin de déterminer son rôle dans l’évaluation des masses musculosquelettiques des tissus mous, des chercheurs du Chapel Allerton Hospital de Leeds (Royaume-Uni) ont réalisé une étude sur 105 patients référencés pour une biopsie dans un centre expert des sarcomes. Tous les participants ont passé un examen d’élastographie Shear Wave® quantitative et qualitative en mode B.

« Pas d’association significative »

« Sur les 105 masses, 39 étaient malignes et 6 n’avaient pas d’histologie, mais présentaient des caractéristiques bénignes à 12 mois », rapporte l’étude. Les scientifiques précisent que les masses qualitativement malignes tendent à apparaître en bleu, 39,5 % des masses qui apparaissent principalement en bleu sont malignes, en comparaison avec les 14,3 % de lésions qui apparaissent en rouge. Pour la malignité, l’échographie en mode B présente un taux de spécificité de 78,8 % et un taux de sensibilité de 76,9 %. Au vu des résultats, les analyses démontrent que « quantitativement et qualitativement, il n’y a pas d’association statistiquement significative entre la vitesse des ondes de cisaillement et la malignité ».

 

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

21 Oct

16:28

14:04

Des chercheurs chinois ont combiné un modèle d'apprentissage profond d'analyse d'images échographiques et un modèle de langage pour améliorer la détection et l'évaluation des tumeurs ovariennes. Il a permis d'améliorer les performances des radiologues et de hisser celles des médecins de premier recours à des niveaux experts, écrivent-ils dans Insights into Imaging.

7:30

Une revue d'études confirme la haute sensibilité de la classification PI-RADS dans sa version 2.1 pour la détection des cancers de la prostate cliniquement significatifs. Une proportion « considérable » d'entre elles présentent toutefois de forts risques de biais et des préoccupations d'applicabilité et sont associées à une baisse de la sensibilité et une hausse des taux de détection des cancers PI-RADS de catégorie 2.
20 Oct

16:02

Une méta-analyse de 13 articles constate l'absence de preuves ou des preuves contradictoires de l'intérêt d'utiliser des agents antispasmodiques pour améliorer la qualité d'image de l'IRM pelvienne.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR