Les troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) devraient être considérés comme une pathologie cérébrale, selon une étude internationale. Les résultats d’une méta-analyse transversale montrent en effet que les personnes souffrant de ce type de troubles du comportement n’auraient pas le même cerveau que les autres. L’amygdale, les noyaux accubens, le noyau caudé, le putamen et l’hippocampe seraient de volumes inférieur. Leur volume intracrânien serait lui aussi plus faible que chez les personnes non atteintes par ce trouble.
Un groupe de travail international
La formation d’un groupe de travail international ENIGMA ADHD a permis d’utiliser les données de la collaboration internationale. L’étude a rassemblé 3 242 personnes souffrant ou non de TDAH. À l’aide de l’IRM en pondération T1, elle a déterminé les différences de structures sous-corticales et le volume intracrânien chez les adultes et les enfants atteints de TDAH.
Plus de 3 200 patients
L’échantillon de patients comprenait 1 713 participants avec TDAH et 1 529 témoins âgés de 4 à 63 ans. L’âge médian était de 14 ans. Les volumes des accumbens (Co = d = – 0,15), de l’amygdale (d = – 0,19), du noyau caudé (d = – 0,11), de l’hippocampe (d = – 0,11), du putamen (d = – 0,14) et le volume intracrânien (d = – 0,10) étaient plus faibles chez les personnes atteintes de TDAH comparativement aux témoins dans la méta-analyse. Il n’y avait aucune différence de volume au niveau du pallidum (p = 0,95) et du thalamus (p = 0,39).
Des retards de maturation et de la dégénérescence
La modélisation exploratoire de durée de vie suggère un retard de maturation et une dégénérescence. Les données relevées sont en effet plus grandes dans la plupart des sous-groupes d’enfants par rapport aux adultes pour les volumes de structures sous-corticales précitées. En revanche, les chercheurs ne relèvent aucune différence pour le palladium et le thalamus des enfants et adultes. Les différences de cas-témoins chez les adultes ne sont pas significatives. L’utilisation des médicaments psychostimulants ou les scores des symptômes n’ont pas influencé les résultats, ni la présence de troubles psychiatriques comorbides.
Avec cette méta-analyse transversale, les scientifiques ont constaté la réduction bilatérale de l’amygdale, des accumbens et de l’hippocampe dans les TDAH, qui devraient être considérés comme une pathologie cérébrale.
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