Hyperactivité

Le déficit de l’attention avec hyperactivité serait une pathologie cérébrale

Selon une méta-analyse transversale internationale, les personnes atteintes de déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) présenteraient un volume des structures sous-corticales et un volume cérébral inférieurs.

Le 13/04/17 à 11:00, mise à jour hier à 14:17 Lecture 2 min.

L'IRM permet de déceler des volumes inférieurs de structures sous-corticales chez les personnes souffrant de TDAH. Par BiomedNMR (Travail personnel) [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons

Les troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) devraient être considérés comme une pathologie cérébrale, selon une étude internationale. Les résultats d’une méta-analyse transversale montrent en effet que les personnes souffrant de ce type de troubles du comportement n’auraient pas le même cerveau que les autres. L’amygdale, les noyaux accubens, le noyau caudé, le putamen et l’hippocampe seraient de volumes inférieur. Leur volume intracrânien serait lui aussi plus faible que chez les personnes non atteintes par ce trouble.

Un groupe de travail international

La formation d’un groupe de travail international ENIGMA ADHD a permis d’utiliser les données de la collaboration internationale. L’étude a rassemblé 3 242 personnes souffrant ou non de TDAH. À l’aide de l’IRM en pondération T1, elle a déterminé les différences de structures sous-corticales et le volume intracrânien chez les adultes et les enfants atteints de TDAH.

Plus de 3 200 patients

L’échantillon de patients comprenait 1 713 participants avec TDAH et 1 529 témoins âgés de 4 à 63 ans. L’âge médian était de 14 ans. Les volumes des accumbens (Co = d = – 0,15), de l’amygdale (d = – 0,19), du noyau caudé (d = – 0,11), de l’hippocampe (d = – 0,11), du putamen (d = – 0,14) et le volume intracrânien (d = – 0,10) étaient plus faibles chez les personnes atteintes de TDAH comparativement aux témoins dans la méta-analyse. Il n’y avait aucune différence de volume au niveau du pallidum (p = 0,95) et du thalamus (p = 0,39).

Des retards de maturation et de la dégénérescence

La modélisation exploratoire de durée de vie suggère un retard de maturation et une dégénérescence. Les données relevées sont en effet plus grandes dans la plupart des sous-groupes d’enfants par rapport aux adultes pour les volumes de structures sous-corticales précitées. En revanche, les chercheurs ne relèvent aucune différence pour le palladium et le thalamus des enfants et adultes. Les différences de cas-témoins chez les adultes ne sont pas significatives. L’utilisation des médicaments psychostimulants ou les scores des symptômes n’ont pas influencé les résultats, ni la présence de troubles psychiatriques comorbides.

Avec cette méta-analyse transversale, les scientifiques ont constaté la réduction bilatérale de l’amygdale, des accumbens et de l’hippocampe dans les TDAH, qui devraient être considérés comme une pathologie cérébrale.

Auteurs

Virginie Facquet

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

17 Jan

16:31

Un arrêté publié dans le Journal officiel du 14 janvier 2025 a inscrit des électrodes aiguilles de radiofréquence COOL-TIP E SERIES® (MEDTRONIC France) sur la liste des produits et prestations remboursables.

12:04

Un protocole abrégé d'IRM (T2 + DWI + HBP) s'est montré prometteur pour la détection du carcinome hépatocellulaire, avec une efficacité diagnostique « relativement élevée », dans le cadre d'une étude présentée dans Academic Radiology.

7:30

Chez les femmes ayant des antécédents personnels de cancer du sein, la surveillance par IRM était associée à une probabilité plus faible de cancer du sein secondaire avancé avant et après l’appariement par score de propension (PSM), conclut une étude parue dans Radiography.
16 Jan

15:53

L'implication des radiologues dans l'évaluation par les pairs du contourage des cibles des traitements de radiothérapie est associée à une augmentation significative du taux de changements cliniquement significatifs de ces cibles, selon une méta-analyse parue dans JAMA Network Open.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR