Hyperactivité

Le déficit de l’attention avec hyperactivité serait une pathologie cérébrale

Selon une méta-analyse transversale internationale, les personnes atteintes de déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) présenteraient un volume des structures sous-corticales et un volume cérébral inférieurs.

Le 13/04/17 à 11:00, mise à jour aujourd'hui à 14:26 Lecture 2 min.

L'IRM permet de déceler des volumes inférieurs de structures sous-corticales chez les personnes souffrant de TDAH. Par BiomedNMR (Travail personnel) [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons

Les troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) devraient être considérés comme une pathologie cérébrale, selon une étude internationale. Les résultats d’une méta-analyse transversale montrent en effet que les personnes souffrant de ce type de troubles du comportement n’auraient pas le même cerveau que les autres. L’amygdale, les noyaux accubens, le noyau caudé, le putamen et l’hippocampe seraient de volumes inférieur. Leur volume intracrânien serait lui aussi plus faible que chez les personnes non atteintes par ce trouble.

Un groupe de travail international

La formation d’un groupe de travail international ENIGMA ADHD a permis d’utiliser les données de la collaboration internationale. L’étude a rassemblé 3 242 personnes souffrant ou non de TDAH. À l’aide de l’IRM en pondération T1, elle a déterminé les différences de structures sous-corticales et le volume intracrânien chez les adultes et les enfants atteints de TDAH.

Plus de 3 200 patients

L’échantillon de patients comprenait 1 713 participants avec TDAH et 1 529 témoins âgés de 4 à 63 ans. L’âge médian était de 14 ans. Les volumes des accumbens (Co = d = – 0,15), de l’amygdale (d = – 0,19), du noyau caudé (d = – 0,11), de l’hippocampe (d = – 0,11), du putamen (d = – 0,14) et le volume intracrânien (d = – 0,10) étaient plus faibles chez les personnes atteintes de TDAH comparativement aux témoins dans la méta-analyse. Il n’y avait aucune différence de volume au niveau du pallidum (p = 0,95) et du thalamus (p = 0,39).

Des retards de maturation et de la dégénérescence

La modélisation exploratoire de durée de vie suggère un retard de maturation et une dégénérescence. Les données relevées sont en effet plus grandes dans la plupart des sous-groupes d’enfants par rapport aux adultes pour les volumes de structures sous-corticales précitées. En revanche, les chercheurs ne relèvent aucune différence pour le palladium et le thalamus des enfants et adultes. Les différences de cas-témoins chez les adultes ne sont pas significatives. L’utilisation des médicaments psychostimulants ou les scores des symptômes n’ont pas influencé les résultats, ni la présence de troubles psychiatriques comorbides.

Avec cette méta-analyse transversale, les scientifiques ont constaté la réduction bilatérale de l’amygdale, des accumbens et de l’hippocampe dans les TDAH, qui devraient être considérés comme une pathologie cérébrale.

Auteurs

Virginie Facquet

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

21 Nov

15:34

Des chercheurs ont examiné l’association entre la charge allostatique (AL), un indicateur de dysrégulation physiologique liée au stress, et la présence de pathologie maligne lors de biopsies mammaires guidées par imagerie. Les résultats suggèrent qu’une AL plus élevée est liée à un risque accru de pathologie maligne, ce qui pourrait guider des stratégies de dépistage personnalisées, indique une étude publiée dans JACR.

13:17

L’IRM rapide avec la reconstruction par apprentissage profond (DLR) améliore la qualité d’image et la précision diagnostique pour l’appendicite complexe par rapport à l’IRM non DLR et à la tomographie par contraste, offrant une alternative précieuse pour les patients sensibles aux radiations. (Étude).

7:09

Une étude évaluant plusieurs grands modèles de langage a montré que le modèle OpenAI o3 obtenait la meilleure précision à l’examen national japonais des techniciens en radiologie, atteignant 90 % de réussite.
20 Nov

15:06

Une étude montre que l’angioscanner coronaire à détecteur photonique, réalisée avec des doses réduites de rayonnement et de produit de contraste, offre une excellente qualité d’image et une précision diagnostique élevée, en particulier avec les reconstructions en VMI à 55 keV. Cette technique permet de détecter avec fiabilité les sténoses obstructives et les resténoses intrastent chez des patients souffrant d’une maladie coronarienne associée à l’inflammation.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR