Guidelines de l’ESUR

« Les anciennes recommandations surestimaient la néphrotoxicité clinique des produits de contraste »

La Société européenne de radiologie urogénitale (ESUR) a actualisé cette années ses guidelines pour la prévention des insuffisances rénales aiguës après injection de produit de contraste. Marie-France Bellin, chef du service de radiologie de l'hôpital Bicêtre, a participé à la rédaction de ces nouvelles recommandations.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 02/10/18 à 7:00, mise à jour hier à 15:18 Lecture 1 min.

Marie-France Bellin fera le point sur les guidelines actualisées de l'ESUR lors des JFR 2018. D. R.

Docteur Imago / L’ESUR a récemment actualisé ses recommandations concernant l’utilisation des produits de contraste. Quels sont les changements ?  

Marie-France Bellin / Ils concernent notamment les seuils de débit de filtration glomérulaire (DFG). Ces seuils, en dessous desquels les patients sont considérés comme à risque, ont été abaissés. Ils passent de 60 ml/min pour 1,73 m² à 45 ml/min pour une injection intra-artérielle et de 45 ml/min à 30 ml/min pour une injection intraveineuse.

D. I. / Pourquoi avoir abaissé ces seuils de DFG ?

M.-F. B. / Depuis les années 2012-2013 plusieurs études ont montré que, dans la littérature, très peu d’articles comportaient des groupes contrôle. La fréquence des accidents de néphrotoxicité après injection intraveineuse était donc probablement surestimée. Jeffrey Newhouse a même constaté en 2008 [1] que l’incidence des néphropathies aiguës était comparable entre les patients qui avaient reçu des produits de contraste et ceux qui n’en avaient pas reçu.

Il vous reste 62% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. Newhouse J. J., Kho D., Rao Q. A. et coll., « Frequency of serum creatinine changes in the absence of iodinated contrast material: implications for studies of contrast nephrotoxicity », Am J Roentgenol, août 2008, vol. 191, n° 2. DOI : 10.2214/AJR.07.3280.
  2. Azzouz M., Rømsing J., Thomsen H. S., « Fluctuations in eGFR in relation to unenhanced and enhanced MRI and CT outpatients », Eur J Radiol, juin 2014, vol 83, n° 6. DOI : 10.1016/j.ejrad.2014.02.014.

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

30 Avr

16:00

Par rapport à la mammographie, le dépistage par tomosynthèse permettrait de détecter 56 cancers invasifs de plus et 18 cancers d'intervalle de moins pour 100 000 femmes invitées au dépistage (étude).

14:00

Des améliorations apportées au dossier patient électronique ont permis de réduire de 46 % la durée avant les examens de scanner au service des urgences (étude).

7:40

Le radiopharmaceutique Lu-PSMA-617 (Pluvicto), utilisé pour le traitement du cancer de la prostate métastatique, est ajouté à la liste des spécialités pharmaceutiques prises en charge en sus des prestations d'hospitalisation suite à l'arrêté du 22 avril 2025.  
29 Avr

16:10

Le dispositif PRECISE (Patient-Focused Radiology Reports with Enhanced Clarity and Informative Summaries for Effective Communication) permettrait de générer des comptes rendus de radiologie adaptés pour favoriser la communication et la compréhension des patients (étude).

Docteur Imago

GRATUIT
VOIR