Docteur Imago / L’ESUR a récemment actualisé ses recommandations concernant l’utilisation des produits de contraste. Quels sont les changements ?
Marie-France Bellin / Ils concernent notamment les seuils de débit de filtration glomérulaire (DFG). Ces seuils, en dessous desquels les patients sont considérés comme à risque, ont été abaissés. Ils passent de 60 ml/min pour 1,73 m² à 45 ml/min pour une injection intra-artérielle et de 45 ml/min à 30 ml/min pour une injection intraveineuse.
D. I. / Pourquoi avoir abaissé ces seuils de DFG ?
M.-F. B. / Depuis les années 2012-2013 plusieurs études ont montré que, dans la littérature, très peu d’articles comportaient des groupes contrôle. La fréquence des accidents de néphrotoxicité après injection intraveineuse était donc probablement surestimée. Jeffrey Newhouse a même constaté en 2008 [1] que l’incidence des néphropathies aiguës était comparable entre les patients qui avaient reçu des produits de contraste et ceux qui n’en avaient pas reçu.
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