Nouvelle technique

L’imagerie à rayons X en champ sombre se teste pour le suivi des poumons

Une équipe allemande décrit dans Radiology les caractéristiques quantitatives et qualitatives de l’imagerie par rayons X en champ sombre chez des sujets humains en bonne santé. Les résultats mettent en lumière le potentiel de cette méthode pour le diagnostic et le suivi des maladies pulmonaires.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 04/10/21 à 15:00, mise à jour aujourd'hui à 15:11 Lecture 2 min.

En radiographie basée sur l'atténuation, les structures denses ont un signal élevé, tandis qu'en imagerie en champ sombre, les nombreuses interfaces air-tissu génèrent un signal élevé en raison de la diffusion aux petits angles. Par conséquent, le tissu pulmonaire sain sur la radiographie basée sur l'atténuation apparaît principalement radiotransparent en raison d'une fraction d'air élevée, alors qu'il présente une intensité de signal élevée sur l'image en champ sombre. En général, l'image radiographique en champ sombre affiche une intensité de signal plus élevée dans le champ pulmonaire inférieur des deux côtés par rapport aux champs pulmonaires supérieurs. © Gassert F. T., Urban T., Frank M. et coll.

L’imagerie thoracique par rayons X en champ sombre (X-ray dark-field chest imaging) a montré pour la première fois qu’elle pouvait permettre de diagnostiquer une maladie pulmonaire chez l’homme. Un résultat obtenu par une équipe allemande dirigée par Florian Tilman Gassert, qui présente ses travaux dans la revue Radiology [1]. Cette imagerie se base sur les propriétés ondulatoires des photons. Le système détecte le signal de diffusion aux très petits angles, qui se produit lors des transitions eau-air dans la structure alvéolaire des poumons. En raison de la façon dont le signal est généré, les structures osseuses et les tissus mous génèrent un signal de champ sombre minimal comparé au tissu pulmonaire. Cette caractéristique permet d’obtenir une représentation détaillée du tissu pulmonaire, sans altération par les structures environnantes. En cela, cette méthode est complémentaire de la radiographie conventionnelle, expliquent les chercheurs.

Acquisitions simultanées

Pour réaliser cette

Il vous reste 68% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Auteurs

Albane Cousin

Bibliographie

  1. Gassert F. T., Urban T., Frank M. et coll., « X-ray dark-field chest imaging: qualitative and quantitative results in healthy humans », Radiology, epub 24 août 2021. DOI : https://doi.org/10.1148/radiol.2021210963.

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

12 Sep

16:00

La biopsie pulmonaire percutanée guidée par ultrasons (US-PLB) sur les patients pédiatriques serait sans rayonnement, sûre et précise d’après des chercheurs de l’hôpital de Beijing (Chine). Selon l’analyse de cohorte rétrospective menée sur 34 patients, l’US-PLB offrirait des conseils « critiques pour la prise de décision clinique ».  

13:29

Chez les patients atteints d'accident vasculaire cérébrale ischémique aigu, subissant une thrombectomie mécanique, mieux prévoir le risque de recanalisation futile serait possible grâce à deux marqueurs d'imagerie : Le scanner sans contraste et l'angioscanner. Selon l’étude parue dans Springer Nature, l’intégration d’un nomogramme grâce à ses données permettrait de faciliter la prise de décision thérapeutique.  

7:18

Jean-Philippe Masson, président de la FNMR, a reçu dans son centre d'imagerie à Carcassonne, le ministre chargé de la Santé et de l’accès aux soins, Yannick Neuder pour évoquer les déserts radiologiques et le protocole proposé par la CNAM. La FNMR a réaffirmé son opposition aux baisses tarifaires prévues et insisté sur la nécessité de mesures de pertinence, annonce la fédération sur le réseaux social Linkedin.
11 Sep

15:00

La reconstruction compensée en mouvement améliorerait « significativement » la qualité subjectives des images en réduisant les artefacts en angioscanner coronaire (CCTA) comparée à la reconstruction standard à 78 % d'intervalle RR. Une technique qui permet, selon l'étude retrospective, une meilleur interprétabilité de l'image diagnostic chez les patients orientés pour CCTA et ce dans la plupart des fréquences cardiaques et des grands vaisseaux (moins de 1,5 mm).
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR