Congrès européen de radiologie

L’imagerie pour mieux connaître les troubles mentaux

Le Congrès européen de radiologie, qui se tient à Vienne jusqu’au 5 mars, a consacré une session aux troubles mentaux. Grâce à la neuro-imagerie, la compréhension de ces maladies a été transformée.

Le 03/03/17 à 16:00, mise à jour hier à 15:25 Lecture 1 min.

« L'imagerie permet de comprendre les mécanismes des troubles mentaux et joue un rôle important dans leur diagnostic ainsi que dans la planification de leus traitements », affirme Tarek Yousry, che du service de neuroradiologie de l'University College Hospital de Londres. © C. F.

L’imagerie joue un rôle de premier plan dans le diagnostic et le traitement des troubles mentaux, selon Tarek Yousry, chef du service de neuroradiologie à l’University College Hospital de Londres (Royaume-Uni). « Du point de vue de la recherche, elle nous permet d’en comprendre les mécanismes. Du point de vue clinique, elle est importante dans le diagnostic, le suivi et la planification du traitement », a-t-il expliqué mercredi 1er mars, lors de la conférence de presse d’ouverture du Congrès européen de radiologie (ECR).
Pour illustrer ses propos, il a évoqué deux pathologies : la maladie de Gilles de la Tourette et les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Le TOC est une maladie psychiatrique relativement commune, avec une prévalence mondiale de 1 à 2 %. Il existe des traitements efficaces, notamment la stimulation cérébrale profonde, qui a fait ses preuves dans 50 % à 60 % des cas les plus sévères. Les progrès de la neuro-imagerie ont joué un rôle primordial pour la planification préopératoire et le développement de la stéréotaxie.

Mieux comprendre les circuits impliqués

En vingt ans, la compréhension des troubles mentaux s’est largement étoffée grâce à l’imagerie : « Concernant le TOC, les images de TEP ont montré un hypermétabolisme dans le circuit frontostriatal, détaille Eileen Joyce, neuropsychiatre à l’institut de neurologie de l’University College de Londres. Puis l’IRM structurelle a mis en lumière une réduction du cortex préfrontal et cingulaire ainsi que de l’hippocampe, et une augmentation du volume du pallidum et du thalamus chez les malades. Enfin, la spectroscopie par résonance magnétique a contribué à notre compréhension de la base neurochimique qui implique des anomalies du GABA et du glutamate. » Le congrès européen de radiologie se poursuit jusqu’au 5 mars.

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

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