Grâce à l’IRM, la biopsie pourrait ne plus être une fatalité pour les hommes potentiellement atteints d’un cancer de la prostate. « L’IRM multiparamétrique pourrait permettre à 27 % de patients dont le taux de Prostate Specific Antigen (PSA) est élevé d’éviter une biopsie de la prostate et de réduire le nombre de surdiagnostic de 5 % », annoncent en effet les auteurs d’une étude britannique, publiée dans The Lancet en janvier 2017 [1]. Cette étude multicentrique de cohortes appariées a permis de tester la précision du diagnostic de l’IRM multiparamétrique et de la biopsie guidée par l’échographie transrectale.
576 prostates sous l’œil de l’IRM
Entre le 17 mai 2012 et le 9 novembre 2015, 576 hommes ayant des concentrations d’antigènes spécifiques de la prostate atteignant 15 ng/ml, et n’ayant jamais subi de biopsie, ont passé une IRM multiparamétrique 1,5 T suivie d’une biopsie guidée par l’échographie transrectale et d’une biopsie réalisée par rapport à une cartographie de référence (TPM-Biopsie).
L’IRM plus sensible à 93 %
La TPM-biopsie a abouti au diagnostic de cancer chez 71 % des patients. Chez 40 % des participants, ce cancer était cliniquement significatif. Pour ce type de cancer, l’IRM multiparamétrique s’est montrée plus sensible (93 %) que la biopsie guidée par l’échographie transrectale (48 %) et moins spécifique (41 % pour l’IRM vs 96 % pour la biopsie). 9 % des patients ont rapporté des effets indésirables graves suite à la biopsie, dont 8 cas de sepsis. « Nos résultats montrent que l’IRM multiparamétrique devrait être utilisée avant la biopsie », explique Hashim U. Ahmed, chercheur ayant participé à l’étude. Un deuxième essai clinique sera mis en œuvre pour valider ces résultats.
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