« Entre 16 et 47 % des carcinomes canalaires in situ (CCIS) ne sont pas calcifiés et ne sont pas visibles en mammographie et le taux de reprise chirurgicale pour marges envahies varie de 30 à 70 % », annonce Corinne Balleyguier, radiologue à Gustave Roussy (94) lors du congrès de la SIFEM. Il existe donc un enjeu lors du bilan d’extension, d’autant que ces cancers sont généralement de bon pronostic, avec un taux de survie à 10 ans supérieur à 95 %.
L’IRM diminue-t-elle le taux de reprise ?
« Les marges positives (≤ 2 mm) sont un des facteurs les plus importants de récidive. L’idée est alors née d’avoir une estimation de la place de l’IRM », poursuit-elle. L’étude IRCIS avait pour objectif d’évaluer la performance de l’IRM plus ou moins biopsie pour optimiser l’exérèse chirurgicale des CCIS du sein et évaluer si l’IRM préopératoire permettait de réduire le taux de reprise chirurgicale des CCIS limités (< 3 cm).
Un essai prospectif multicentrique
Cet essai prospectif multicentrique français avait dix centres recruteurs. Cet essai de phase 3 devait inclure 360 patientes randomisées dans un bras IRM plus ou moins biopsie et un bras sans examen complémentaire. « Le critère de jugement principal était de déterminer si l’IRM plus ou moins biopsie permet de diminuer le taux de réintervention pour marges histologiques non saines (< 2 mm) et de réduire le taux de reprise chirurgicale de 50 %, soit un taux de 12,5 % », mentionne-t-elle.
Un objectif non atteint
« Nous n’atteignons pas l’objectif initial. Nous n’avons pas réduit de moitié le taux de réintervention de 25 % à 12,5 %. Notre objectif initial était peut-être un peu trop ambitieux ou il n’est pas possible de l’atteindre avec l’IRM », conclut-elle.
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