Sevrage

Un scanner de dépistage du cancer du poumon motive l’arrêt du tabac

Des chercheurs britanniques ont étudié la consommation de cigarettes des patients ayant passé un scanner dans le cadre du dépistage du cancer du poumon. À court et long terme, ils sont plus nombreux à arrêter de fumer que ceux qui n’ont pas été dépistés.

Le 01/09/17 à 7:00, mise à jour hier à 15:23 Lecture 1 min.

Selon une étude, les probabilités de sevrage tabagique sont "significativement plus élevées" chez des personnes ayant passé un scanner de dépistage du cancer du poumon. © CC0 Creative Commons sur pixabay.com

Passer un scanner de dépistage du cancer du poumon pourrait-il donner envie aux fumeurs de dire adieu à la cigarette ? Une étude britannique publiée dans la revue Thorax met cette possibilité en exergue. « Nous avons évalué le taux d’arrêt du tabagisme parmi un groupe de fumeurs qui participaient à l’essai pilote de dépistage du cancer du poumon au Royaume-Uni », indiquent ses auteurs. Le dépistage consistait en un examen de scanner basse dose.

Les probabilités de sevrage « significativement plus élevées »

Les chercheurs ont fait appel à une cohorte de 4 055 individus à haut risque, âgés de 50 à 75 ans. Les participants ont été randomisés. Dans le sous-ensemble de 1 546 fumeurs inclus dans l’étude, 759 (49 %) étaient dans le bras « intervention » et 787 (51 %) dans le bras « témoin ». Les résultats montrent que les taux d’arrêt du tabac étaient de 5 % dans le groupe témoin contre 10 % dans le groupe « intervention » à 2 semaines de l’examen de dépistage. Ces mêmes taux s’élevaient à 15 % contre 10 % sur une période de suivi s’étendant jusqu’à deux ans.

Ceux qui ont besoin d’examens complémentaires sont ceux qui arrêtent le plus

L’article indique également que « les probabilités de sevrage chez les participants examinés étaient significativement plus élevées à court terme (OR ajusté (2,27), IC 95 % 1,56 à 3,64, p < 0,001) et à plus long terme (OR ajusté 1,60, IC 95 % 1,17 à 2,18, P = 0,003) que chez les membres du groupe de contrôle. » Les auteurs ajoutent que les participants du bras « intervention » qui avaient besoin d’examens complémentaires « étaient plus susceptibles de cesser de fumer à plus long terme que le groupe témoin (OR ajusté 2.29, IC 95 % 1.62 à 3.22, p = 0.007) et que ceux qui avaient eu un résultat négatif lors de leur dépistage (OR ajusté 2.43, IC 95 % 1.54 à 3,84, p < 0,001) ».

Une motivation supplémentaire

L’étude conclut que le passage d’un scanner de dépistage du cancer du poumon motive les participants à haut risque à arrêter de fumer. C’est le cas « en particulier chez ceux qui reçoivent un résultat d’analyse positif. » Cet examen paraît donc être une bonne occasion de sensibiliser à l’arrêt du tabac. Les auteurs précisent que des recherches comportementales supplémentaires sont nécessaires « pour évaluer les stratégies optimales pour intégrer le sevrage tabagique avec un dépistage stratifié du cancer du poumon ».

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

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