Mouvement de grève

De nombreux cabinets de radiologie annoncent être fermés ce lundi 10 novembre

La Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) s’oppose aux mesures de la CNAM et du PLFSS 2026. Un appel à la grève a été lancé pour ce lundi 10 novembre 2025. Plusieurs radiologues ou cabinets ont réagi sur LinkedIn.

Aujourd'hui à 7:00 Lecture 2 min.

Plusieurs cabinets de radiologies ont annoncé sur LinkedIn leur intention de rester fermés ce lundi 10 novembre. D.R

L’appel à la grève a été entendu. La Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), en réaction aux mesures de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM) et du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026, avait lancé un appel national à la grève des cabinets de radiologie ce lundi 10 novembre. Plusieurs d’entre eux ont annoncé sur LinkedIn leur participation au mouvement.

Portes closes le lundi 10 novembre

Le groupe Tivoli Dome, présent dans l’ouest de l’Aude, a indiqué dès la fin de la semaine dernière qu’il participerait à la grève en fermant tous ses centres. « Les mesures décidées de façon autoritaire par le directeur de la CNAM associées à ce qui est prévu dans le projet de loi de la sécurité sociale en cours de discussion vont encore augmenter les délais d’attente pour les rendez-vous. La volonté de nous empêcher d’acheter des machines modernes, voire d’obliger à acheter du matériel d’occasion ne permettra plus d’avoir un équipement doté des dernières avancées pour permettre des diagnostics plus précis et précoces », peut-on lire dans un message publié sur LinkedIn. Même décision du côté du réseau France Imageries Territoires ou de CMSM radiologie. Les cabinets de ces derniers resteront porte close le lundi 10 novembre. 
Pour « dire non à la casse de la médecine », le Centre d’Imagerie des Landes participe, lui aussi, à la grève. En Seine-Maritime, le groupe IMCVL suit aussi le mouvement pour s’opposer « aux nombreuses attaques que subit la radiologie, notamment depuis la décision unilatérale brutale de la Caisse nationale de l’assurance maladie de baisser les cotations, ce qui met en péril nos structures, et l’accès aux soins des patients. La radiologie n’est pas une « rente »… mais le pivot du diagnostic.« 

Une spécialité attaquée « de manière abusive et destructrice »

Sur LinkedIn, des radiologues ont exprimé leur incompréhension face aux mesures de la CNAM et du PLFSS 2026. Pour Éric Chavigny, vice-président de la FNMR, « ces baisses tarifaires remettent en cause la capacité d’investissement des radiologues pour financer les scanners, IRM, la radiologie interventionnelle, les dépistages. Avec le vieillissement de la population et l’accroissement des maladies chroniques, cette spécialité qui ne représente que 2 % de l’ensemble des dépenses de santé mais conditionne les 98 % restantes, est attaqué de manière abusive et destructrice. » 

« Les autres spécialités suivront »

De son côté, Jean-Philippe Masson, président de la FNMR, fustigent ces articles de loi proposés qui « vont entraîner une dictature sanitaire et bafouent la convention médicale que Thomas Fatôme avait eu bien du mal à faire signer, notamment par les spécialistes. » Si le 10 novembre, ce sont les radiologues qui seront en grève, il poursuit en indiquant que les « autres spécialités suivront. Avenir Spé a déjà lancé son mot d’ordre de grève. » « Un front commun se constitue contre la mort annoncée de la médecine libérale. »

Auteurs

Marjolaine Margue

Journaliste spécialisée BOM Presse

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