Scanners et IRM

L’imagerie lourde entre puissance et économies d’énergie

En octobre 2016, les constructeurs d’appareils d’imagerie médicale sont venus en nombre présenter leurs nouvelles machines aux Journées francophones de radiologie. Signe des temps, les appareils se veulent désormais moins gourmands en électricité.

Le 20/12/16 à 12:30, mise à jour aujourd'hui à 14:15 Lecture 4 min.

General Electric a conçu sa Signa Voyager 1,5T pour les cabinets de villes et les centres qui veulent économiser de l'espace et de l'énergie en profitant d'un tunnel de 70 cm. © Carla Ferrand

Moins de temps d’examens, moins d’irradiation, moins d’énergie utilisée, mais de plus belles images. Telles sont les promesses des constructeurs d’imagerie lourde qui ont présenté leurs nouveaux appareils aux Journées francophones de radiologie, en octobre 2016.

70 cm pour les petits espaces

General Electric est ainsi venu avec sa nouvelle IRM Signa Voyager® 1,5T. Avec ce modèle, le constructeur affirme vouloir fournir le confort d’un tunnel de 70 cm aux cabinets citadins « qui ont peu de m² disponibles » ou aux centres qui veulent économiser l’espace et l’énergie. Compacte, la machine est en effet annoncée comme peu consommatrice d’électricité et d’eau glacée. «C’est une IRM qui offre la possibilité de productivité et d’ergonomie qu’il n’y avait pas jusqu’à maintenant sur les 70 cm, qui étaient plutôt de grosses machines faites pour les CHU avec beaucoup de technologie mais en même temps beaucoup de complexité», argumente GE. Elle a été installée en première mondiale dans un cabinet parisien en octobre 2016.

Le scanner sans flou

Autre produit General Electric, le scanner Revolution CT ES®, lancé au RSNA 2015 et à l’ECR 2016, n’est pas encore installé en France. Cet appareil annonce un temps d’exposition divisé par 8, pour une vitesse de rotation de 0,28 seconde. De quoi réaliser des acquisitions ultrarapides : «7 secondes pour un corps entier», «moins d’une seconde pour un poumon», annonce la communication de GE, qui promet une réduction de l’irradiation, de l’utilisation de produit de contraste, du flou de mouvement et des artefacts respiratoires. Quant aux examens pédiatriques ils peuvent être réalisés «sans sédation et en ultra-basse dose».

Une nouvelle conception pour des images « plus pures »

Toshiba Medical a présenté sa nouvelle IRM 3T Galan Vantage®, qui complète la gamme 3T inaugurée avec l’IRM Titan® en 2011. Elle embarque un tunnel de 71 cm et les mêmes antennes que le Titan 3T®. La nouveauté principale se trouve dans la bobine de gradient : «Elle est placée dans une résine plus compressée. Elle vibre donc moins et génère moins d’artefacts. On obtient des images plus fines», explique un représentant de la firme nippone. Autre innovation : le système de radiofréquence Pure RF TX® est doté d’un blindage supplémentaire «pour qu’un maximum de RF soit générée et concentrée au niveau du patient». Enfin, une modification technologique intervient au niveau de la réception : «Une solution anticipe et mesure le bruit généré par l’antenne et l’algorithme dédié réduit le bruit de manière active pour avoir une image pure», décrit Toshiba.

Des examens plus rapides

Chez Siemens, le scanner Somatom Drive® est présenté comme un appareil de moyenne gamme, situé entre le Somatom Force® et le Somatom Flash®. Le nouveau système double source affiche une vitesse de rotation de 0,28 seconde, et est conçu pour offrir «précision et rapidité», avec la possibilité de réaliser des examens en respiration libre, des examens personnalisés pour chaque patient, des examens pulmonaires en ultra-basse dose et des examens pédiatriques sans sédation. En outre, les procédures nécessitent l’utilisation de moins de produit de contraste. L’appareil est décrit comme «particulièrement utile dans des domaines tels que l’imagerie pédiatrique et les urgences», du fait de «sa faible dose de rayonnement et sa vitesse de balayage». «Le scanner est automatiquement réglé pour imager des patients pédiatriques à 70 kV, pour une dose de rayonnement plus faible, et les niveaux d’énergie peuvent être ajustés de 10 kV pour une flexibilité supplémentaire», explique le constructeur.

© Carla Ferrand

Le scanner Somatom Drive® de Siemens se présente comme un engin de moyenne gamme. © Carla Ferrand

Une IRM moins bruyante

Enfin, l’IRM Magnetom Amira® 1.5T, trônait aussi en bonne place sur le stand Siemens. La nouvelle machine est équipée de la dernière version du logiciel syngo MR® et des technologies Tim 4G® et Dot® qui permettent de personnaliser l’examen. En neurologie, les fonctionnalités intègrent «des protocoles avancés pour l’imagerie de diffusion, l’imagerie de perfusion et l’IRMf». Au-delà de l’aspect technologique, le constructeur déclare avoir mis l’accent sur la rapidité, avec un temps d’examen de 10 minutes, et sur le confort du patient grâce à la technologie Quiet Suite® qui permettrait une réduction du bruit «jusqu’à 97 % pour les examens en neurologie et pédiatrie». Là aussi, la réduction de la consommation d’énergie est l’un des avantages avancés par le constructeur, avec le mode Eco-Power® «qui assure une réduction de la consommation d’énergie de 30 % lorsque le système est en veille.»

© Carla Ferrand

L'IRM Magnetom Amira®, se veut moins bruyante et moins énergivore. © Carla Ferrand

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

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