C’est une alliance d’une ampleur inédite que viennent d’officialiser l’Hôpital Foch de Suresnes et Siemens Healthineers. Dans le cadre de leur partenariat OPTIM signé il y a quelques mois, le constructeur allemand fournira 48 équipements d’imagerie à l’établissement hospitalier sur les 12 prochaines années. Le contrat prévoit trois IRM renouvelées deux fois, un scanner renouvelé deux fois et un autre renouvelé une fois, une gammacaméra renouvelée deux fois et une gammacaméra couplée à un scanner renouvelée une fois, le parc échographie, le parc de mobiles de radiographie et de radioscopie et trois salles de radiologie conventionnelle.
Un accord sur les machines, la formation de l’innovation
En plus des machines, l’accord prévoit également des formations pour les professionnels ainsi que des projets de recherche et d’innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle. Les deux partenaires ont détaillé les tenants et aboutissants de ce contrat le 22 mai 2019, lors de la Paris Healthcare Week. « Cet accord repose sur un triptyque : la disponibilité, la performance et l’innovation, commente Hassan Safer-Tebbi, le président de Siemens Healthineers France. Mais il y a également une valeur très importante : la flexibilité. Ce type de contrat ne doit en aucun cas se transformer en carcan. »
Des discussions de longue haleine
Avant de signer, l’hôpital Foch a pris 18 mois pour étudier les offres de différents fournisseurs. « Nous sommes partis sur une approche très innovante, notamment dans la durée de l’engagement », explique Jacques Léglise, directeur général de l’hôpital Foch. Avec un partenariat qui s’étend 12 ans, les deux parties sont arrivées à un accord qui permette une certaine souplesse : « Fournisseur unique ne veut pas dire fournisseur monopolistique de matériel, ajoute Jacques Léglise. Nous avons déterminé dans chaque gamme de matériel un pourcentage qui ne provienne pas nécessairement de Siemens. Nous ferons le choix au fur et à mesure, en fonction de la qualité des matériels qui seront sur le marché à ce moment-là. »
Les acteurs du projet OPTIM étaient présents au salon HIT à Paris le 22 mai (de gauche à droite : Hassan Safer-Tebbi, Jean-Baptiste Leprince, Jacques Léglise et François Mellot.) © C. F.
Un modèle prometteur ?
Le contrat prévoit l’installation de nouvelles machines dès à présent ainsi que leur renouvellement dans 7 ans. « En plus des équipements d’imagerie, nous achetons aussi du conseil organisationnel et un partenariat sur la construction de l’intelligence artificielle, complète Jacques Léglise. C’est une nouvelle approche et je suis convaincu que c’est un changement que les hôpitaux doivent faire aujourd’hui. On ne peut plus continuer à acheter seulement du matériel d’imagerie. C’est pour cela que nous nous lançons dans cette aventure. »
Un pari sur l’avenir
François Mellot, le chef du service d’imagerie voit dans ce partenariat un avantage non négligeable en matière d’organisation et de formation : « La force de Siemens a été de nous proposer un responsable opérationnel de site très présent, qui est la cheville ouvrière de la mise en œuvre de ce projet, décrit le radiologue. Engagés sur la durée, nous sommes sereins sur la formation des personnels. Il y a un échéancier de formations donc on sait qu’on sera bien suivis là-dessus. » L’accord est aussi un moyen de préparer l’avenir. « Nous aurons accès aux innovations, se félicite François Mellot. Nous ne savons pas encore lesquelles mais tout cela est déjà inscrit dans le processus de partenariat. »
Discussion
Aucun commentaire
Commenter cet article