Accès aux soins

Des pétitions pour demander des IRM dans le privé

Deux pétitions ont été lancées fin juin par des structures privées pour demander le maintien ou l’installation d’une IRM, à Bergerac et à Castres. Les professionnels interpellent les ARS et dénoncent des délais d’attente exorbitants.

Le 13/07/17 à 7:00, mise à jour aujourd'hui à 14:21 Lecture 2 min.

Les pétitions lancées à Bergerac et à Castres demandent des IRM pour maintenir l'accès aux soins sur leur territoire (photo d'illustration). © C. F.

Il y a quelques semaines, l’équipe de radiologie de la clinique Pasteur de Bergerac (Dordogne) a lancé une pétition en ligne pour demander le maintien d’une IRM dans ses locaux. « Nous avons une IRM en commun avec l’hôpital depuis plus de dix ans dans le cadre d’un GIE, explique Robin Cailleaux, radiologue à la clinique Pasteur. L’année dernière, il fallait renouveler l’autorisation et, à cette occasion, l’ARS a voulu transférer  l’IRM sur le site de l’hôpital. »

Refus de renouvellement

Suite à cela, l’hôpital et le GIE ont chacun déposé un dossier pour créer une IRM et renouveler celle déjà présente à la clinique : « L’ARS a autorisé la machine de l’hôpital, mais pas le renouvellement de l’IRM de la clinique, regrette Robin Cailleaux. Nous devrons donc arrêter notre activité au mois d’octobre 2017. »  Dans la pétition, l’équipe de radiologie cible le refus de l’ARS de renouveler leur autorisation « pour [les] forcer à déménager dans les nouveaux locaux de l’hôpital qui ne respectent aucune des règles de bonnes pratiques de l’exercice de radiologie : sécurité optimale de surveillance des patients, intimité et confidentialité. »

50 jours d’attente

Désormais, l’équipe redoute une « déstructuration » du service et son impact sur le personnel : « Une partie de notre activité va être supprimée et cela pourrait éventuellement découler sur des licenciements, s’inquiète le radiologue. C’est une aberration car il y a un manque flagrant d’IRM, avec des délais à plus de 50 jours pour des rendez-vous programmés. Il y a donc vraiment besoin de deux appareils sur le territoire mais il n’y a pas de raison que tout le matériel lourd ne soit présent que sur l’hôpital. » Dans un communiqué publié le 10 juillet, la FNMR a apporté son soutien aux radiologues de la clinique Pasteur, décrivant la décision de l’ARS comme « le contre-exemple de ce qu’il faut faire pour que la France dispose d’un niveau d’équipement en IRM comparable à nos voisins européens et offre à tous les patients les meilleures techniques d’imagerie médicale. »

Castres réclame aussi une seconde IRM

Dans le même temps, c’est dans le département du Tarn qu’une autre pétition a été lancée par deux médecins pour demander l’autorisation d’une IRM à la polyclinique du Sidobre de Castres. Dans cette ville, les délais d’attente atteignent 2 mois et demi pour passer un examen : « On parle beaucoup des difficultés de faire venir des jeunes médecins dans les villes moyennes, on comprend mieux cette désertification médicale quand on voit ce genre de situation et ce manque de moyens qui limite l’accès aux soins », notent les pétitionnaires. « Nous espérons que notre pétition facilitera la prise de conscience par l’ARS de la nécessité d’autoriser l’installation d’une deuxième IRM pour le sud du Tarn, ce qui s’inscrit totalement dans la réflexion actuelle du PRS (plan régional de santé) de notre région », soulignent-ils.

Auteurs

Carla Ferrand

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